"besoin d'aide "la vie du sage mérite-t-elle d'etre vécue ?""

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"La vie du sage mérite-t-elle d'être vécue?"

Il faut tout d'abord vous demander pourquoi cette question se pose, car à première vue, cela ne va pas de soi. Comment une vie ne mériterait-elle pas d'être vécue? Qu'est-ce que cela veut dire? Il faut voir alors les présupposés du sujet, parmi lesquels : la vie du sage est distinguée de la vie des autres. En quoi? Pourquoi le sage ne vit-il pas comme les autres? Je vous invite ici à aller voir du côté de Platon (on trouve dans le Phédon, cette idée que le philosopohe doit toute sa vie se préparer à mourir, car c'est le moment, enfin, où l'âme se sépare d'avec le corps,...; voyez aussi Gorgias où la vie du philosophe est critiquée par l'un des interlocuteurs de Socarte en raison précisément de cette sagesse qui empêche le philosophe de vivre (reste tranquile, sans agitation, sur ce thème voyez les stoïciens et leur idée d'atarxie -absence de troubles-, et plus généralement sur la question de la critique de l'affectivité et des passions par les philosophes anciens, voir Mériam Korichi, Les passions, Garnier-Flammarion, collection Corpus). L'on voit ainsi apparaître la thématique du sage qui s'empêche de vivre pour philosopher et ne pas succomber aux passions, et corrélativement, la thématique des critiques adressées à ce genre de vie sans trouble (plus proche de la mort en ce sens que de la vie). Mais dans quelle mesure une vie mérite d'être vécue, au delà du fait biologique (ici thème des valeurs, de l'éthique : un certain type, genre, mode de vie vaut plus qu'un autre parce que le premier exprimerait plus de possibilités, de puissances, serait plus actif en un mot, que l'autre)? Est-ce qu'une vie de servitude exprime autant de puissance et d'épanouissement qu'une vie active? Ici se pose donc le problème de l'activité dans son opposition à la passivité ou servilité (affective). Voyez sur ce thème Spinoza qui donne un modèle de nature humaine (Préface à la quatrième partie de l'Ethique) qui échapperait dans la mesure du possible aux pièges de la servitude affective, et ce modèle est celui de l'homme libre ou encore du sage, qui est libre parce qu'il ne cesse de s'interroger sur ce qu'il pense, ce qu'il voit, ce qu'il expérimente afin de connaître de plus en plus les choses et de les estimer à leur juste valeur. Au thème de la vie du sage est donc relié de façon fondamentale celui de la liberté vraie.
Voilà donc qq indications destinées à vous aider à problématiser, préalable nécessaire à l'élaboration d'un plan qui traitera le problème que vous aurez posé à propos du sujet.
N'hésitez pas à demander des précisions supplémentaires.
Bon courage

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