en une : Le raisonnement par récurrence

L'art n'obéit-il qu'au plaisir de l'homme?

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Votre approche manque de problématique unitaire et de définitions.
Je vous propose ci-dessous une forme de problématisation sur la quelle vous pourrez ensuite revenir en reformulant des questions ou en la liant aux cours que vous avez au lycée.
La question qui vous est posée revient à vous interroger sur l'origine de l'art. Or, un paradoxe permet de construire votre problème. Si l'art obéit au plaisir de l'homme, cela signifie qu'il s'agit d'un mode d'expression qui répond à une passion de divertissement : en gros l'art est un jouet des caprices humains et ne possède pas vraiment d'autonomie de signification. Il relève de la futilité et de l'éphémère et ne traduit pas autre chose que des besoins ponctuels et de courte durée. Face à cela, on peut toutefois considérer qu'une oeuvre d'art survit à son auteur et s'offre à des interprétations et à des lectures qui l'affranchissent du strict plaisir voulu par son créateur. L'art jouit donc d'une forme d'autonomie qui excède un plaisir immédiat. Son sens se construit dans l'histoire et elle s'affirme comme un témoignage d'un certain rapport entre le monde et l'homme, un témoignage de civilisation qui, loi d'obéir à un strict plaisir, exprime le sens de l'existence humaine. Entre autonomie de singification de l'oeuvre d'art et strict rapport passionnel de contemplation, on peut donc considérer que la raison d'être de l'art fait problème.
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