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"commentaire de texte de bergson 2ème partie"

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Attention à ne pas assimiler trop vite la position de Bergson à celle de Descartes. Certes les deux auteurs pensent avec fermeté que le phénomène de conscience est irréductible, irréductible à un phénomène corporel (on ne peut pas expliquer la conscience en la rapportant à autre chose qu'elle-même -au corps pour Descartes, au langage, ou à tout ce qui s'intérprête extérieurement comme le fait d'un être conscient pour Bergson). Cependant, Descartes, lui, considère pouvoir démontrer avec certitude (une certitude scientifique, cf. les Méditations métaphysiques) qu'il est de la nature de l'homme d'être cosncient (d'avoir un corps et un esprit, d'être l'union de deux substances distinctes), et, avant de considérer la conscience comme une intériorité, Descartes la considère comme un phénomène substantiel (contrairement aux phénomènologues, Husserl, héritiers de Kant en cela). Pour Bergson, au contraire il s'agit de considérer la conscience AVANT TOUT comme une intériorité qui ne peut pas être l'objet d'une science (au sens de science certaine) (le texte insiste sur cette idée que l'on ne saurait produire aucun raisonnement ou argument rationnel suffisant pour démontrer qu'un être est conscient). Vous voyez donc que nos deux auteurs ont des conceptions différentes, soyez donc prudents dans vos affirmations.
Ensuite, pour de ce qui est du commentaire de la deuxième partie du texte, essayez de marquer les gradations dans le raisonnement: Bergson considère qu'il vient de montrer que l'on ne peut tenir aucun discours véritablement scientifique sur la conscience (pour démontrer qu'un être est conscient), il s'attaque alors à l'objection que l'on pourrait lui faire selon laquelle on pourrait lui dire, bon d'accord, pas de raisonnement scientifique au sens propre (cad emportant l'adhésion de façon nécessaire), mais vous pourriez reconnaître que ce raisonnement, cette conclusion que l'autre homme est un être conscient comme moi, est au moins probable. Et Bergson d'essayer donc de montrer que non seulement nous n'avons aucune garantie scientifique pour affirmer l'être conscient, mais que ce raisonnement n'est que probable, et que cette probabilité (faible) n'est jamais certitude malgré la confusion (empirique:selon l'expérience) que l'on fait généralement entre le certain et le probable.
Quant à la critique, songer que pour les tenants de l'intentionalité, la conscience n'est rien en dehores de ce qu'elle vise et que par conséquent elle ne saurait se définir comme une pure intériorité puisqu'elle n'est que de se projeter au dehors (voir la notion de projet élaborée par Sartre, voir Husserl bien sûr pour l'idée que "toute conscience est conscience de quelque chose").
Ensuite vous pouvez aussi dire que tout raisonnement certain, nécessaire, n'est pas nécessairement scientifique au sens où Bergson l'entend (Descartes pensait ainsi raisonner de façon nécessaire pour atteindre des conclusions indubitables (=certaines) à propos de la conscience, mais pas comme si la conscience était un corps, cad qu'il ne raisonne pas à propos de la conscience en tant que physicien, mais en tant que métaphysicien. Et sans doute qu'il y a une nécessité du concept (élaboré philosophiquement).
Voilà
Bon courage pour la fin. "
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