Uregent sujet sur l'imagination

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		Imaginer, c'est prévoir est u lire

Imaginer, c'est prévoir est une façon de dire que l'imagination repose sur une structure mentale, c'est-à-dire que l'imagination se construit de façon rationnelle, à partir de l'expérience et de la connaissance que nous avons des choses. En ce sens, je ne peux imaginer de façon totalement irrationnelle ou délirante, mais lorsque j'imagine, je construis et agence des idées qui existent déjà, en les dissociant des expériences sensible que je eux faire (comme dans l'idée de licorne, qui est un compôsé de l'idée de cheval et de corne).
Cette thèse peut être mise en doute par le fait que l'imagination peut certes être a posteriori déconstruite rationnellement, mais ne repose pas nécessairement sur une construction rationnelle elle-même. Autrement dit, ce n'est pas parce que je peux expliquer le mode de fonctionnement de l'imagination que je peux pour autant imaginer de façon rationnelle. En effet, je sais par exemple que les poèmes de Baudelaire ou Mallarmé sont construits avec un certain nombre (limité) de techniques reproductibles en tant que telles. Je peux donc considérer, en un sens, que l'imagination de ces auteurs reposaient sur un pouvoir de prévision. Mais cette prévision est elle-même difficile à reproduire, dans la mesure où le génie des poètes semble reposer sur des choix entre des prévisions possibles, choix que je pourrai expliquer mais que je ne peux pas faire moi-même.
Dès lors, il semble qu'il faut dire que la prévision interne à l'imagination n'est pas une prévision vraiment rationalisable mais dépend d'un génie. On peut donc aopposer à une imagination construite, une imagination fantaisiste, c'est-à-dire une imagination reposant fondamentalement sur un génie inexplicable et impossible à rationaliser. D'où la conception du poète comme prophète chez Hugo, qui explique que le poète peut prévoir le temps à venir et guider les peuples parce qu'il a, en plus de la raison, une imagination qui lui permet d'intuitionner le cours des évènements et de le deviner, au-delà d'une raison qui peut au mieux poser les choses possibles et envisageables.

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