en une : Le raisonnement par récurrence

Sujet sur l'imagination et notre société

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
Ce sujet vous interroge sur ce qui structure l'imagination. L'idée implicite que défende ce sujet est que nous ne serions plus, de nos jours, c'est-à-dire dans une civilisation de la communication, en mesure de nous servir de notre imagination. En ce sens, il s'agit de dire que la surexploitation des images saturerait notre potentiel imaginaire : nous n'avons plus le temps de rêver et de nous rendre disponible pour l'errance de l'imagination. Hugo disait, dans les contemplations, qu'un "nuage, un oiseau suffit à l'occuper tout un jour" ; nous ne serions plus à même de profiter de l'instant présent.
Le paradoxe que pose ce sujet est que nous avons également le sentiment d'être plus libres qu'avant. En effet, sans faire l'apologie de notre monde technique, il semble que nous devons reconnaître que nous sommes dans des sociétés de loisir qui nous laissent en mesure de nous rendre rêveurs. Que dire alors ou comment évaluer notre peu de disponibilités pour l'imaginaire ? Sommes-nous devenus des pragmatiques à coup de société de consommation ?
Votre démarche devrait réfuter progressivement cette vision caricaturale des choses (après toutefois l'avoir expliquée et justifiée) en montrant que l'imaginaire prend aujourd'hui d'autre formes (non poétiques, ou moins éthérée) mais existe bien et clairement, dans le culte du voyage et dans la volonté de sortir de notre autarcie culturelle (présence réelle des cultures et des images d'ailleurs). Bref, si l'imaginaire a effectivement changé de sens dans une civilisation des images, il n'a pas pour autant été détruit.
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