en une : Le raisonnement par récurrence

Aide pour une dissertation de philosophie

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
Tout le problème de votre sujet est d'appliquer un jugement de valeur à l'endroit d'une chose qui semble indépendante du jugement humain. Il s'agit donc de se demander si la nature (c'est-à-dire l'ensemble des phénomènes naturels existant sans l'intervention de l'homme) est bonne par elle-même, c'est-à-dire peut servir de référence et orienter l'action humaine. Ce qui est naturel est-il un guide du bien ?
Ce sujet se justifie selon une avis commun, une façon de penser simple, qui conduit à observer le monde naturel et à se dire : "c'est drôlement bien fait". Autrement dit, notre expérience des choses naturelles nous découvre une forme d'harmonie entre elles, harmonie qui nous pousse à penser que la nature résulte d'une forme de travail de fabrication dont l'auteur serait particulièrement ingénieux. Nous nous trouvons donc devant un constat revenant à dire que cet auteur (Dieu comme architecte ou encore une puissance naturelle non divine) serait un auteur intelligent qui n'a rien fait au hasard (on dit d'ailleurs que la nature "ne fait rien en vain" et Einstein lui-même a dit que "Dieu ne joue pas aux dés").
Vous allez donc devoir réfléchir à la façon dont le regard naturel puis les sciences ou mêmes les croyances souscrivent à ce jugement simple qui par d'un constat sensoriel. Ensuite, vous pourrez mettre en question ce jugement en vous disant que tout n'est peut-être pas si bien que cela (il faut essayer de repérer ce qui vous paraît mal fait, hasardeux, injuste etc..) et que la nature aurait pu être mieux. Vous devez ici vous aider de vos lectures (dans votre manuel : Démocrite, Nietzsche ou encore des textes parlant des sciences de la nature. Si vous avez accès à des librairies ou bibliothèques : dans la collection GF-Corpus, la nature, écrit par Frank Burbage).
La troisième partie dépendra ensuite de ces lectures, mais peut-être pouvez-vous proposer de dépasser ces deux points de vue en montrant que la nature n'est pas une personne (en développant pourquoi) et que par conséquent lui attribuer un jugement de valeur (une action bonne ou mauvaise) repose sur un anthropomorphisme (que dénonce Spinoza dans l'appendice du livre I de l'Ethique) dont il n'est pas faux de penser qu'il n'a pas de sens. La nature n'a donc de valeur que si l'homme projette du sens et une unité qu'elle n'a pas vraiment par elle-même. Ce qui est naturel relève d'une une puissance de vie qui agit selon des règles immuables qui ne sont ni bonnes ni mauvaises en elles-mêmes.
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