en une : Le raisonnement par récurrence

"qu'est-ce que je veux dire quand je dis que j'ai conscience de parler, marcher...?"

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
Si l'on découpe le mot de conscience, on s'aperçoit qu'il signifie "avec science", c'est-à-dire avec connaissance, savoir. Tout le problème qui se pose est alors celui de savoir ce que signifie cette impression que nous avons d'être proches de nous-mêmes, cette intuition que nous avons de nous dans nos actes quotidiens ou dans nos pensées suivies. Cela est d'ailleurs confirmé par la présence des verbes "parler" ou "marcher" puisqu'il s'agit du rapport de la pensée à nous mêmes en acte considérés pourtant comme différent de nous-mêmes en conscience active.
En d'autres termes, il faut élucider la nature de cette pensée qui nous prend pour objet, qui est auto référencielle, qui nous réfléchit.
Vous pouvez partir de l'évidence en montrant que nous avons la conviction d'avoir conscience de ce que nous sommes dans la mesure où une pensée accompagne tout acte, où également nous nous voyons et nous sentons, où finalement nous avons une perception de l'unité de l'âme et du corps qui nous caractérise. Ainsi dire que nous avons conscience de notre parole ou de notre action physique veut dire que nous av ons le pouvoir de nous réaliser et de nous contrôler par la pensée.
Il s'agit donc d'une pensée toujours présente à tout instant (savoir immédiat qui est un prisme nécessaire pour penser nous et le monde), relayée en outre par notre mémoire du vécu et projetée enfin vers le futur. En ces trois sens, la conscience de nous est effective comme savoir autonome et exhaustif.
Mais, vous devez essayer de mettre en cause cette certitude de conscience comme connaissance en montrant que nous ne sommes pas mécessairement très objectifs vis-à-vis de nous-mêmes, que nous n'avons pas forcément entièrement conscience de tout ce qui nous détermine et pousse à agir (hypothèse de l'inconscient chez Freud par ex) et qu'enfin la conscience que nous avons de nous est peut-être plus une conscience de notre rapport aux choses qu'une conscience véritable de nous-mêmes de façon indépendante (je ne me vois et comprends que par la position que j'occupe dans le monde mais je ne peux prétendre me connaître et me contrôler véritablement).
C'est donc une remise en question assez forte tendant à relativiser la conscience de nous en direction d'une pensée indirecte qui n'est pas une connaissance mais une perception vague et fuyante.
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