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La démocratie

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
Si vous voulez prouver que la démocratie n'est pas la loi du nombre, il faut surmonter le paradoxe du suffrage universel majoritaire en montrant que tous les votes n'ont pas la même valeur ou la même pertinence. Dès lors, contre un appréhension purement quantitative du problème, ils 'gait de montrer que l'opinion est manipulable ou orientable de telle sorte que tous les citoyens n'ont pas de choix véritable du vote qu'ils vont faire. Vous pouvez ainsi dégager deux types d'arguments pour montrer que le nombre cède devant des conditions qui nuisent à la liberté politique du citoyen. Ces conditions sont de trois ordres. Tout d'abord matérielles, et il s'agit alors de dire que les conditions de vie des individus déterminent leurs manières de penser (argument employé par Marx par exemple dans l'opposition entre droits formels et droits réels). Ensuite intellectuelles, dans la mesure où tous les individus n'ont pas le même degré de culture et de connaissances et ne font donc pas les mêmes choix éclairés et ne prennent pas leurs décision en fonction d'un niveau égal de compétence intellectuelle. Enfin, les conditions subjectives du choix sont également à prendre en compte, dans la mesure où tous les individus n'ont pas le même fonctionnement psychologique et émotionnel, ce qui revient à dire que la part d'irrationnel n'est pas le même en fonction de la nature des individus.
Reste alors à savoir ce que signifie le fait que la démocratie n'est pas la loi du nombre. Est-ce un bien ou un mal ? Si Churchill disait que la démocratie est le pire des régimes à l'exception de tous les autres, c'est bien que le fait de donner à chacun le vote garantit contre tout asservissement du politique à la volonté d'un seul ou de quelques uns. Dès lors, les individus, en conservant formellement leurs pouvoirs de choix, et en subissant la pression de conditions qui les dépassent tous en bénéficiant par ailleurs de la représentation pluraliste de points de vue éclairés (via les différentes tendances politiques), ces individus peuvent-ils se déterminer librement ou consciemment dans leurs choix ?
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