en une : Le raisonnement par récurrence

Dissert philo

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
Je pense que ce sujet vous engage effectivement à réfléchir à l'utilité de la connaissance de la nature. Cependant, cela suppose de définir la notion d'utilité implicite dans la notion d'attente. Or, par attente, il faut entendre le fait que la connaissance peut en créer, c'est-à-dire n'est pas une fin en soi, ou que l'acquisition d'une connaissance précise participe d'un mouvement plus général qui répond à une logique différente. En d'autres termes, on vous interroge sur la finalité de l'acte de connaissance rapporté à l'objet précis qu'est la nature. Cela suppose d"identifier quelque chose comme la nature, c'est-à-dire de définir la nature comme un ensemble de choses susceptible de posséder une logique propre. Il y a donc une forme de paradoxe dans votre sujet car il suppose d'une part que l'homme cherche à connaître la nature comme nature (c'est-à-dire recherche un système de compréhension qui permettra de savoir si la nature possède une logique et n'est pas un ensemble d'évènements incompréhensibles) et il suppose d'autre part cette interrogation résolue puisqu'il s'agit d'interroger l'utilisation possible du système tel qu'il est découvert. Vous allez donc devoir montrer que la question de ce qu'il est possible d'attendre de la connaissance de la nature suppose le fait d'élaborer une connaissance pratique utilisable parce que rationnelle et opératoire (ce qui peut constituer une première partie en montrant que la nature est ainsi soumise à la logique de l'esprit comme Descartes le montre en fondant la définition de la vérité comme adéquation de la chose et de l'esprit, mais ce que conteste Hume ou Kant en montrant qu'il s'agit là d'une forme de coup de force sur ce que sont les choses en elles-mêmes). Ensuite, vous pourrez montrer dans une deuxième partie que la connaissance semble permettre une maîtrise de la nature puisque les connaisssances théoriques sont le moyen d'une application pratique et technique. Les connaissances de la nature sont donc le moyen d'une existence meilleure. Cependant, vous serez alors en mesure de dire que la connaissance de la nature est aussi la connaissance des limites humaines, tant d'un point de vue pratique que théorique. En effet, contrairement à ce que semble indiquer hegel dans l'assimilation de tout réel au rationnel, il apparaît évident que la connaissance de la nature ne peut simplement se résorber à la connaissance des modalités de l'Esprit. L'attente de la connaissance de la nature devient ainsi une attente de leçon éthique qui permet à l'homme de relativiser ses prétentions et de comprendre la fragilité de sa place dans l'ensemble des phénomènes tels qu'ils apparaissent comme déterminés par un ordre des choses qui rend l'ordre des raisons parfois impuissant et la liberté certainement problématique.
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