en une : Le raisonnement par récurrence

Les sciences politiques

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Partir de Machiavel est bien mais il serait plus juste de penser que Le Politique de Platon est le premier ouvrage de sciences politiques, après l'ouvrage de philosophie politique qu'était la République.
Ce sujet vous conduit donc à interroger la différence entre une théorie philosophique de la politique et les sciences politiques. Ce n'est pas, contrairement à ce que l'on pourrait penser de prime abord, le caractère scientifique qui les distingue. En effet, la philosophie est une théorie rationnelle qui développe une méthode de connaissance rationnelle de ce qui fonde l'existence commune des hommes (par exemple la théorie du contrat fondée sur une anthropologie ou encore la théorie de la tripatition des classes fondée sur une enquête métaphysique de l'âme chez Platon). Ce qui distingue plutôt sciences politique de théorie philosophique est le fait que les sciences politiques cherchent à penser concrètement l'application des principes philosophiques au niveau des sociétés telles qu'elles existent, en prenant par conséquent en compte l'histoire, la science sociale, les religions etc. Les sciences politiques sont donc des sciences appliquées.
Toutefois, l'articulation avec la théorie est elle-même problématique car le fait de réfléchir à la pratique oblige parfois à comprendre que la théorie était elle-même déficiente, correspondait plus à un peuple de Dieu qu'à un peuple d'homme (problème du contrat social de Rousseau, ou de la conception du philosophe roi chez Platon).
Les sciences poltiiques entrent donc dans un rapport direct de concurrence avec les théories poltiques. Vous trouverez des précisions très utiles dans l'introduction que L. Brisson et JF Pradeau ont écrit au Politique de Platon dans la traduction qu'il en ont fournit publiée Chez GF Flammarion.
Pour le cheminement, je crois qu'il est possible dans une premier temps de montrer l'articulation entre les sciences politiques comme sciences pratiques et la théorie politique, pour ensuite montrer que les sciences politiques recouvrent plutôt une contradiction entre sciences et politiques. Et que cette rivalité ne peut se résorber que si les principes sont pensés à partir de la réalité pour ensuite permettre d'améliorer cette réalité.
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