en une : Le lexique de français

Phrase de merleau-ponty

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MP aborde ici un problème classique qui est celui de l'union de l'âme et du corps (Cf. Descartes et Spinoza). Ce problème nous apprend que l'homme vit sans cesse une dualité qui est qu'il est au monde, qu'il existe à la fois comme corps et comme esprit et qu'il ne parvient à avoir conscience de son corps que par l'esprit sans pour autant réduire cette présence à une pure idée parce qu'il a des sensations et des modalités de perception qui sont proprement sensorielles. La vie quotidienne, c'est-à-dire la vie en acte est donc l'expérience d'une dualité de soi qui se comprend comme existence biologique (du point de vue du corps) sana cesse tranformée en existence personnelle (le corps tel qu'il est adjoint à un soi par la pensée). La dualité est donc déséquilibrée, dans la mesure où nous n'avons jamais conscience purement et simplement de la pensée de façon isolée : la pensée est toujours incarnée et vécue par une expérience corporelle. La personnalité est donc un dépassement ou une sublimation constante de notre existence biologique (ou physiologique), ce qui se fait par une conscience de soi permettant une représentation de soi. Toutefois cette sublimation n'est jamais radicale : le biologique est le médiateur nécessaire de notre expérience de nous-mêmes dans la mesure où nous ne nous percevons que dans un temps qui s'écoule, c'est-à-dire dans une durée subjective (Cf statut du mouvant chez Bergson) qui nous apprend l'union de l'âme et du corps comme constiutive de la personnalité.
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