en une : Le lexique de français

Questions sur un texte de merleau-ponty

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1. Le refoulement est un blocage de la volonté qui ne parvient pas à se réaliser du fait de la rencontre d’un obstacle. Or, toute la difficulté de cet obstacle est qu’il paralyse l’homme du fait de l’inconscience qui caractérise l’homme. En effet, le refoulement s’opère sans que l’homme le choisisse car l’homme qui refoule le fait inconsciemment. Dès lors, l’homme n’est pas à même de saisir les raisons pour lesquelles sa volonté se trouve refoulée. Son énergie se trouve dépensée en pure perte, d’où la paralysie.
2. La différence entre tempe personnel et temps impersonnel découle directement de la conscience de l’expérience. Lorsque la volonté se trouve bloquée par le facteur inconscient agissant dans le refoulement, l’homme continue à se représenter sa volonté comme possible sans saisir pourquoi elle ne l’est pas. Sa perception personnelle et subjective du temps continue donc de se produire alors que le refoulement empêche un écoulement objectif du temps qui serait conforme à cette perception subjective. Il s’opère donc une disjonction entre temps personnel et temps impersonnel qui fige l’homme dans un présent qu’il ne peut plus se représenter de façon adéquate.
3. La différence entre souvenir et fixation vient du blocage causé par le refoulé et de la séparation entre les deux temps. Un souvenir n’est possible que si le temps personnel continue de s’écouler avec les temps impersonnel. Or, lorsque la personne est figée dans le présent sans avoir conscience du blocage, il ne peut passer à autre chose et se trouve figé dans un présent qui ne lui permet plus d’évoluer.
4. Le refoulement nous apprend notre être incarné car il nous instruit sur notre dépendance à l’égard du monde et de l’écoulement de notre vie et de nos perceptions. La séparation entre notre perception personnelle et du temps et son écoulement impersonnel crée une conscience aiguë du blocage qui montre à l’homme qu’il ne peut s’en sortir seul mais doit surmonter ce que le refoulement à paralysé, à savoir un rapport normal aux choses. Par le refoulement et la paralysie de ce rapport aux choses, nous ressentons donc un manque et c’est ce manque qui fait prendre conscience de l’incarnation (c’est-à-dire du fait qu’on dépend des choses pour exister)
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