en une : Cours philo : Dieu

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Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
Bonjour,

Pour pouvoir construire une dissertation de philosophie convenable, il est très important de commencer par réfléchir au sujet proposé, essayer de formuler en vos propres termes les enjeux du débat qui vous est en réalité proposé à travers d'une question qui peut paraître anodine. Si vous vous lancez sans ce travail préalable dans un plan et une rédaction, vous risquez fort de ne pas trouver grand chose d'intéressant à dire, et de vous perdre dans un bavardage qui tournera à vide. Si, à l'inverse, vous faites l'effort d'une réflexion sur le sujet, et que vous en déduisez une problématique qui sera votre "plan de travail", il ne sera pas très difficile de nourrir vos parties d'idées, d'exemples, de raisonnements au service d'une argumentation.

"La détermination du bien n'est-elle affaire que d'opinion"
Ce sujet renvoie au problème fondamental de la philosophie morale : comment savoir ce qui est bien ? Voyez qu'il y a là confrontation entre une question de connaissance (savoir) et une question morale (le bien). Quel mode de connaissance peut donc être utilisé pour nous permettre de dire sans doute : ceci est bien ? Un tel jugement imposerait de se rattacher à un concept, à un principe "le bien". Mais si nous pouvons bien expliciter le concept du froid, du rouge, du dessus et du dessous pour dire : ceci est froid, ceci est rouge, ceci est au dessus ou au dessous, vous mesurez bien à quel point il est difficile d'en faire autant avec le bien.
Sommes-nous tous d'accord avec ce qui est bien ? Mais vous voyez que ce qui est bien ici peut être mal de l'autre côté de la frontière ou de la planète. Ce qui vous paraît bien peut être blâmé par votre voisin. Comment saurez-vous qui a raison ? Donc, puisque personne n'est d'accord sur ce qu'est le bien, peut-être faut-il en déduire que le bien n'est affaire que d'opinion. Nous laissons en effet au jugement de l'opinion ce pour quoi il n'est pas possible de dégager un principe sûr, clair, intelligible. Nous ne demandons pas à l'opionion de nous dire si 2 et 2 font 4. Mais nous pouvons demander à l'opinion de nous dire s'il faut porter du blanc ou du noir en cette saison. Ce qui est bien, serait-ce alors ce que la majorité trouve bien à un moment donné dans une société donnée ? Mais on voit aussi que cette idée mène à un paradoxe. Car lorsque nous affirmons le bien, nous ne l'affirmons pas que pour nous-mêmes (comme lorsque nous disons : j'aime boire du vin), nous affirmons quelque chose qui vaut pour tout le monde et pour tous les temps. Nous visons un absolu. Et on comprend mal comment cet absolu pourrait reposer sur une opinion.
On pourrait ainsi (mais il vous reste bien entendu à creuser toutes ces questions, nous sommes là pour stimuler votre réflexion préalable) dégager une première problématique
Si la détermination du bien était affaire d'autre chose que d'opinion, pourquoi ne pouvons nous convaincre ceux qui partagent pas notre idée du bien ?
Si la détermination du bien n'est qu'affaire d'opinion, pourquoi prétendons-nous toujours l'imposer aux autres ?

Dernier conseil: vous devez également vous demander ce qui n'est pas dit par le sujet. Ainsi, supposez que vous répondiez non à la question posée par le sujet. Si la détermination du bien n'est pas affaire que d'opinion, alors quel est l'élément manquant ? Et comment combiner cet élément manquant avec l'opinion ?

Nous restons à votre disposition
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