en une : Le lexique de français

Sujet de dissertation

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
La morale désignée ici comme "être moral" veut dire se comporter moralement c'est-à-dire se comporter de telle sorte que notre action respecte une règle qui guide les comportements. Plus exactement il s'agit de comprendre que la personne qui agit moralement possède un système de valeurs valables pour tout homme, système qui part sa vocation universelle tend à indiquer à chacun qu'il doit respecter les préceptes découlant des valeurs car ces valeurs ont pour fonction de lui indiquer ce qui est bien ou mal (du type respecter son prochain, ne pas tuer etc). La morale est donc un système hiérarchisé de valeurs ayant pour but de guider les hommes dans leurs actions, de manière à faire une forme de bonheur de la société. Cela signifie que la connaissance de la morale dépend d'une condition sociale, c'est-à-dire que si l'on conçoit l'homme par nature, indépendamment de la société (tel qu'il pourrait être sans société et non pas tel qu'il a été avant la société) il est possible de le comprendre comme une sorte d'animal dont le comportement (intelligent ou pas d'ailleurs) est un comportement centré sur lui-même et ses propres préoccupations. L'homme à l’état de nature est donc en quelque façon immoral ou égoïste et n'a d'autre critère du bien et du mal que son besoin et ses désirs (il ne possède pas de morale proprement dite, si cette dernière désigne des principes de jugement du bien et du mal de façon absolue et valable pour tous).
Mais nous pouvons en fait opposer deux types de caractéristiques naturelles en l'homme : les passions qui le poussent à satisfaire ses envies égoistes et ses raisonnements selon lesquels il comprend qu'il ne peut agir de manière égoiste mais qu'il doit prendre en compte l'existence de contraintes tels que les autres hommes ou les conditions naturelles de son action. Selon cette opposition, on peut donc concevoir que le fait d’être moral ne garantit pas nécessairement le fait de faire le bonheur des autres attendu qu’il s’agit d’abord de bien agir en compatibilité avec les autres. Il est donc possible de concevoir une forme de morale individuelle ou résultant de la compréhension individuelle de l’action, morale ne visant pas à faire le bonheur des autres mais à ne pas agir autrement qu’en se souciant de soi sans déranger les autres. La morale est en cette façon neutre du point de vue du bonheur de la société.
En vous appuyant sur ces données, vous pouvez donc essayer de construire une réflexion passant progressivement et l’aide d’auteurs et d’exemples d’une conception altruiste de la morale à une conception plus individualiste (n’ayant pas valeur universelle).
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