en une : Cours philo : Dieu

Sujet khôlle

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La réflexion sur les monstres ou tératologie est une constante de la réflexion philosophique depuis les grecs et il s’agit d’une réflexion sur l’a-normalité, c’est-à-dire sur ce qui déroge à une norme. Vous devez donc d’abord essayer de commencer par une analyse littérale des termes en cherchant à savoir ce qui est monstre (quels en sont les critères ?). Pour cela, vous pouvez recourir à la mythologie, à la médecine, à la littérature au cinéma, etc, c’est-à-dire à toutes les formes de monstres dont vous avez pu avoir vent d’une façon ou d’une autre. Vous vous apercevrez alors que le monstre n’est pas tant ce qui est horrible et fait peur en soi, que ce qui renvoie l’homme à ses propres peurs. Autrement dit, une réflexion sur les monstres nous interroge sur le procédé de notre pensée telle qu’elle cherche toujours à se rassurer en identifiant tout ce qui est nouveau au déjà vu et connu. Le monstre est donc à la fois l’inconnu et le surnaturel, ce qui crée la surprise car dépassant une norme naturelle admise. Le monstrueux (daimon et deinon qui signifient également merveilleux en grec) est donc le lieu privilégié d’un apprentissage des limites de la norme c’est-à-dire que les monstres sont extrêmement riches en enseignement de part le simple fait qu’il mettent en péril la légitimité d’une norme et exigent que l’on construise un nouveau savoir pour les penser. Un monstre n’est plus monstre lorsqu’il a été pensé et classé. Votre réflexion devra donc articuler à la fois une argumentation sur la nature du monstre et son rôle dans le procédé de construction de la connaissance, mais également considérer les implication morales de cette normativité de connaissance, dans le mesure où la monstruosité (chez Hugo par exemple) nous confronte à nos codes moraux et nos valeurs (pourquoi traiter le trisomique comme un monstre ? Cf. Elephant man ou encore le mythe de la cour des miracles).
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