en une : Le raisonnement par récurrence

Les fondements du droit

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
Tout le problème que vous pose le sujet tient au fait que si le droit n'a pas de fondement extérieur à l'homme, s'imposant par nature sans qu'il n'ait de possibilité de le remettre en question, ce droit devient alors soumis à un accord, à un partage. En d'autres termes, la question de sa cohérence se pose. Il s'agit en fait de vous interroger sur la genèse d'une société, attendu qu'il semble y avoir un paradoxe constitutif de son élaboration : la tension entre l'intérêt public et l'intérêt privé. Plus clairement, doit-on concevoir la société comme un agrégat d'individus égoistes n'entrant en société que pour garantir leur intérêt privé et échapper à la crainte d'une mort violente (Hobbes) ou peut-on penser la société comme la réalisation de la nature raisonnable et rationnelle du citoyen qui sommeille en tout individu (Rousseau)? Toute la question sera donc de savoir si la justice comme répartition équitable entre les individus composant la société résulte d'un accord par défaut (faute de mieux), auquel cas la société ne reste qu'une masse instable d'égoismes contradictoires ou ne se réalise qu'à l'insu de l'homme (la main invisible de Mandeville), ou au contraire d'un accord positif, c'est-à-dire traduisant une volonté partagée des hommes tels qu'ils sont intelligents
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