en une : Le raisonnement par récurrence

Urgent: l'homme et le travail

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
Je saisis mal votre question, étant donné que je vous ai déjà renvoyé la réponse qui suit qui détaille d'abord la problématique du sujet et ensuite donne un plan possible et relativement détaillé quant à ses idées. Peut-être n'avez-vous pas reçu cela ?! Dans tous cas, je peux difficilement être plus explicite sans rédiger moi-même votre dissert. ! Si cela est issu d'un problème de transmission de l'information par internet, formulez une réclamation pour que l'on vous re-crédite votre question. Mais si ma réponse ne vous satisfait pas, essayez de me dire en quel sens précis, car elle me semble répondre à votre demande.
Bien à vous.
GL.
La question qui vous est posée vous interroge sur la rationalité du travail. En effet, il s'agit ici de se demander en quel sens le travail est ce qui cultive l'homme, fait de lui un être spécifique parmi les autres animaux, c'est-à-dire qui a la capacité à raisonner et de construire les conditions de son existence par la médiation de l'esprit. Dès lors, la conduite de votre réflexion se fera en distinguant les différentes caractéristiques du travail.
Un premier point de vue simple consiste à dire que le travail est une nécessité qui permet à l'homme de survivre. Le travail est donc une condition quasi animale de l'homme dans la mesure où elle correspond à sa manière de subsister naturellement. Cette compréhension primitive du travail est d'ailleurs renforcée par le fait qu'une fois le travail accompli, l'homme accède librement à ce qu'il désire et peut ainsi être lui-même.
Ce premier point de vue est toutefois restrictif car il semble que le travail soit également une des raisons voire la raison pour laquelle les hommes collaborent et s'entraident. En ce sens, le travail correspond bien au développement d'une forme initiale de rationalité, ne serait-que dans la communication et le langage mis en place pour collaborer (Cf A. Smith). En outre, le travail rend nécessaire la recherche de moyens et de solutions nouvelles, ce qui signifie que le travail rend l'homme plus intelligent et de moins en moins animal. Enfin, avec le travail se développe également la culture, ensemble des acquis du travail des uns et des autres au cours du temps. En quelque sorte, le travail permet à l'humanité de s'affranchir de ses entraves naturelles et de développer une autonomie du genre humain.
Pour autant, ce point de vue ne laisse pas d'être idéal, car il semble que les faits nous conduisent à relativiser ce constat optimiste. En effet, si l'on considère que le travail connaît également des rapports de hiérarchie et de domination, il est peut-être possible de penser que le travail aliène l'homme. Comme le notent Rousseau puis Marx (dans des perspectives sensiblement différentes) la société est peut-être le lieu dans lequel l'homme trouve moins sa liberté que son enfermement. Dès lors, le travail ne répond pas tant à une humanisation directe de l'homme qu'à son enfermement progressif dans une dynamique exclusive de travail qui le porte à ressembler plus à une bête de somme qu'à un homme (Cf les temps modernes de Chaplin). Dans le sens de Marx, plus exactement, il n'est en fait possible de considérer le travail comme quelque chose d'humain et d'humanisant qu'en lui imposant des limites et des garde-fous (comme l'absence de propriété pour éviter les liens de domination). A ce titre, le travail dépouillé de sa perspective capitaliste stricte, ou repensé dans des normes éthiques précises, paraît bien être le moyen pour l'homme de devenir toujours plus humain. En effet, l'homme s'arrache ainsi non seulement à l'animalité, l'immédiateté des besoins et au naturel mais plus encore développe une sensibilité véritablement humaine car il partage avec les gens de son espèce autre chose que le côté aliénant du travail (émulation intellectuelle).
A vous d'essayer de rattacher tout cela à vos cours ou à des textes de votre livre.
Bon courage et bonne année.
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