en une : Le lexique de français

L'oeuvre plastique et l'oeuvre verbale

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
Il faut peut-être d'abord remarquer et souligner le paradoxe que comporte l'affirmation de Blanchot : l'oeuvre plastique aurait pour vocation ou prendrait sens en raison d'une intention de "demeurer" loin des regards, et cette vocation est immédiatement manifeste au regard lui-même, contrairement à l'oeuvre verbale qui semble, elle, contenir de manière essentielle (fait de langage) une ADRESSE A (quelqu'un,...). Le paradoxe réside dans le fait de la définition même (matérielle) de l'oeuvre PLASTIQUE qui est de s'exposer, de s'étaler VISUELLEMENT, c'est-à-dire devant le regard qui est censée saisir une FORME.
Une suggestion alors : réfléchissez et problématisez autour du terme "palstique" trouvé dans l'expression "oeuvre plastique", et demandez-vous si l'on peut vraiment exclure de sa structure une dimension "intentionnelle", adressée. Cette interrogation doit inclure une réflexion sur l'idée de "vide-exclusif" : l'oeuvre vise-t-elle le vide ou vise-t-elle à dénoncer (indiquer) un vide que vient combler, déborder sa nouveauté (son événement)? Et, correlativement, demandez-vous si le regard dont elle ne peut que demeurer éloignée n'est pas ce regard qui igore ce vide, qui est incapable de saisir la nouveauté de la forme en question étant saturée de formes anciennes et ne s'inquiétant pas d'un certain vide, manque?

J'espère que ces quelques remarques vous seront utiles. N'ésitez pas à demander des précisions supplémentaires.
Bon courage
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