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Philosophie de schopenhauer

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
Bonjour,

Le système philosophique de Shopenhauer est exposé dans son ouvrage "Le Monde comme volonté et comme représentation". Ce livre étant assez long, je vous invite à consulter l'excellent choix de textes proposé par les Presses Universitaires de France, sous le titre "Le vouloir-vivre, l'art et la sagesse". Vous trouverez pour chacune de ces notions les explications qu'en donne Shopenhauer lui-même, ce qui est encore la meilleure façon d'aborder sa philosophie.

Pour vous présenter cette philosophie, il faut replacer Shopenhauer dans l'histoire des idées. Shopenhauer est un philosophe post-kantien, c'est-à-dire qu'il s'appuie ou réagit à l'oeuvre de Kant. Kant nous apprend que nos connaissances portent sur le phénomène, c'est-à-dire les choses telles qu'elles m'apparaissent, et non telles qu'elles sont en elles-mêmes. La "chose en soi", indépendamment de notre perception, est inconnaissable.
Or, Shopenhauer veut aller plus loin. Par une argumentation serrée, reprise dans le recueil mentionné plus haut, il va déduire que la chose en soi est la Volonté. Cette volonté, unique, se démultiplie et s'objective à différents degrés, les degrés les plus élevés étant l'animal et l'homme, qui est doué de raison. Mais la raison ne sert en principe qu'à aider la volonté dans son désir ; elle est un instrument. le fond de notre être est donc ce désir toujours renouvelé, qui nous rend malheureux ; soit nous désirons, et nous souffrons du manque ; soit nous avons eu ce que nous désirions, et alors cette réalisation ne nous apporte aucune joie, mais seulement l'ennui : "la vie oscille entre la souffrance et l'ennui". Si la mort n'atteint pas le fond de notre être, ce n'est pas parce qu'il y aurait une survie quelconque (paradis ou enfer), mais parceque, si notre raison, nos souvenirs, disparaissent à jamais, la Volonté elle ne s'éteint pas, et s'objective ailleurs.

A partir de ce principe premier, la Volonté, Shopenhauer repose donc tous les problèmes que constituent la Justice ou le Libre arbitre (si tout les phénomènes obéissent à des règles, car notre façon de les recevoir a une forme précise, de sorte qu'ils doivent s'y conformer pour exister en tant que phénomènes, ils obéissent par exemple à cette règle qu'ils ont toujours une cause ; or ce qui est causé n'est pas libre; il n'y aurait donc pas de libre-arbitre ?).

A partir de ces explications, nécessairement succintes, mais destinées à vous permettre de commencer votre travail, je vous invite à consulter l'ouvrage cité en référence. N'hésitez pas à nous recontacter au besoin.
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