en une : Le raisonnement par récurrence

La conscience....

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
"Sommes-nous conscients ou devons-nous nous rendre conscients?"

Il s'agit dans un travail de dissertation d'abord de bien analyser le sujet : on voit ainsi que deux perspectives sur la conscience s'opposent : d'un côté, la conscience apparaît comme une donnée immédiate, un attribut que l'on reconnaît avoir de façon certaine/ de l'autre, la conscience n'apparaît pas comme une donnée IMMEDIATE, elle s'acquiert par quelque moyen qu'il faut ici définir. Ainsi d'un côté, une donnée présente, indubitable; de l'autre, une acquisition future, et pas certaine (s'il faut travailler à se rendre conscient, et si l'on ne fournit pas cet effort, on peut ne jamais être conscient).
On voit donc que se dégage dans un premier temps (celui de l'analyse du sujet) une opposition véritable et une incertitude quant à la façon de définir la conscience. Se dégage alors ici l'enjeu de la réflexion : que doit-on entendre par la notion de conscience? Peut-on dire que c'est ce qui définit en premier l'être de l'homme alors même que l'on peut dire que la conscience S'ACQUIERT?
Et du coup ici se profile le problème qui surgit quand on pose une telle question (le sujet) : comment la conscience peut-elle être à la fois ce qui semble absolument définir l'homme (faculté réflexive qui définit en propre la pensée de l'homme capable de se référer à lui-même comme un sujet actif -un sujet pensant : voir Descartes, Méditations métaphysiques, I et II où, alors même que tout est mis en question, tout devient douteux, la seule chose certaine, indubitable (je ne peux en douter) c'est que je suis un être pensant capable d'affirmer avec certitude que c'est vrai toutes les fois où je me saisis, je m'appréhende comme pensant), donc comment la conscience peut-elle être A LA FOIS cette chose dont on dit qu'elle définit absolument l'homme comme être pensant ET quelque chose qui ne s'acquiert que difficilement (en ce sens que l'on doit travailler, faire effort, pour être conscient) dans la mesure où l'homme est souvent, en effet, ignorant de lui-même et de la nature des choses (voir Spinoza, Ethique, I, Appendice)?
Il y a ici un problème qu'il faut traiter en ayant soin de bien analyser chaque aspect de la problématique mise en avant. Il faut donc élaborer un plan qui peut être orienter par l’idée qu’il faut ici distinguer deux types de conscience : la conscience réflexive immédiate, donnée qui n’est pas analytique et qui ne se pose pas la question de la nature de son contenu (idée vraie ? idée fausse ? idée imaginative ? fiction ? etc.) et la conscience réflexive médiate, produite par tout un travail d’interrogation sur la nature de nos idées, ayant comme souci principal la méthode, le fait de fonder ce que l’on avance, etc.

Voilà quelques éléments de réponse qui, je l’espère, vous aideront à démarrer et à progresser dans votre réflexion.
N’hésitez pas à demander des précisions supplémentaires.
Bon courage
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