en une : Le raisonnement par récurrence

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Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
"Peut-on se connaître soi-même?"

L'un des enjeux de la réflexion est le problème de la définition du soi : qu'est-ce qui définit le soi? Ne peut-on pas y répondre en commençant par mettre en avant la notion de sujet? Il s'agit en effet ici du problème de la définition de l'esprit ou de l'âme comme sujet de la pensée. Le JE renvoie à un esprit qui pense et qui est capable de se penser (esprit conscient de lui-même). Je vous conseille en ce sens de lire les deux premières méditations de Descartes (et surtout la deuxième : "De la nature de l'esprit humain; qu'il est plus aisé à connaître que le corps").
Le sujet renvoie à l'explicitation d'au moins deux notions : l'esprit doué de pensée conçu comme un sujet, et la conscience (SE connaître SOI-même : ici les pronoms renvoient à la possibilité d'une réflexivité). D'une part donc il faut donner toute son importance à l'idée de penser, de l'activité de penser (c'est ce qui définit l'esprit), sur ce point voyez Platon, Charmide, 164d-167a -seul le sage qui s'applique à penser peut se connaître lui-même"; d'autre part, il s'agit de faire la distinction entre connaissance de soi (qui peut impliquer un thème plus général : qu'est-ce que l'homme?, voir Pascal, Pensées, n° 347-348, edition Brunschvicg) et la connaissance de soi. Sur cette distinction, voir Kant, Critique de la Raison pure, I, 1ère division, II, 1ère section, § 25 : "Je n'ai aucune connaissance de moi tel que je suis, mais je me connais seulement tel que je m'apparais à moi-même. La conscience de soi-même n'est donc pas encore, il s'en faut, une connaissance de soi-même".
C'est ainsi que l'on peut mettre en avant le fauit que beaucoup de choses qui sont pourtant de notre fait échappe à notre conscience : voyez Spinoza, Ethique III, 2, scolie : "Personne n'a jusqu'ici déterminé ce que peut le corps... personne ne sait de quelle manière ou par quels moyens l'esprit met le corps en mouvement...". En effet, si l'on va jusqu'à considérer que le sujet implique ce problème des rapports de l'âme et du corps, on est peut-être loi de se connaître soi-même tant que l'on ne sait pas (et que l'on ne s'intéresse pas à) ce que peut son corps.

Voilà donc quelques indications de lectures à partir desquelles vous pourrez tirer des citations.
Bon courage

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