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L'art

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
"Qu'est-ce que le qualificatif d'"artistique" ajoute à l'oeuvre d'art?"

Tout d'abord, j'ignore ce qu'est ce mot d'"artisticité". Ayez plutôt recours à des mots simples (et qui existent).
La 1ère chose à faire remqarquer est que cela semble redondant de dire d'une oeuvre d'art -en tant qu'elle est reconnue comme telle- qu'elle est artistique. En effet, y aurait-il par hasard des oeuvres d'art non artistiques? Sont-elles alors des oeuvres d'art? Ainsi il faut s'interroger sur le sens accordé ici à l'adjectif "artistique" : si artistique désigne ce qui est de l'art, ce qualificatif n'ajoute qualque chose à l'appréhension de l'oeuvre d"art qu'en tant qu'en effet on la distingue des autres productions -artisanales, industrielles, etc. L'oeuvre d'art est différente en ce sens que sa production obéit à des règles qui sont différentes de la production d'objets (la notion d'oeuvre d'art est ainsi reliée à celle d'artiste, de génie, de singularité, et aux notions esthétiques, la beauté en particulier, ce qui la distingue alors encore des autres objets produits par l'homme : sa finalité est différente : l'oeuvre d'art n'est pas à usage pratique, elle se donne à la contemplation désintéressée -cf. Kant). Cependant, peut-être que dans la redondance de qualifier une oeuvre d'art d'artistique on trouve qq ch comme la volonté de distinguer entre plusieurs types d'oeuvres d'art selon leurs qualités artistiques propres. Il y aurait des oeuvres d'art plus "artistiques" que d'autres -plus achevées donc en tant que produits de l'art. Ainis s'esquisse une hiérarchisation entre les oeuvres d'art (des peintures meilleures que d'autres, il y a les chefs d'oeuvre et il y a des croutes, etc.) Ici le problème qui se pose est le problème du critère du jugement qui établit une telle hiérarchisation. Sur quoi peut-il se fonder puisque le jugement esthétique n'est pas un jugement de connaissance (cf. Kant) et qu'il ne peut ainsi avoir, à proprement parler, une valeur objective universelle. Pourtant la beauté, selon Kant, est ce qui plaît universellement sans concept. Il y a ainsi une prétention à l'universalité du jugement esthétique alors même qu'il ne se fonde sur aucun concept. C'est là le problème qui nécessecite une discussion car l'enjeu est la possibilité de dépasser le point du vue du relativisme subjectif ("à chacun ses goûts", "des goûts et des couleurs on ne discute pas" : précisément, des goûts en matière esthétiques, on discute car il y a des règles et une histoire des l'art).
Voilà donc qq indications destinées à vous aider à problématiser et à élaborer un plan. N'hésitez d'ailleurs pas à soumettre problématique et plan, et autres idées.
Bon courage

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