en une : Le raisonnement par récurrence

Rapports avec autrui

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
Il s'agit d'abord de comprendre pourquoi cette question se pose. En effet comme vous le faites remarquer, les rapports avec autrui peuvent être emprunts d'amour et de respect. Pourquoi donc mettre en avant d'abord la violence? N'est-ce pas parce que ces rapports non-conflictuels, communautaires, ne se rencontrent qu'à l'intérieur de groupe déjà constitué autour d'une identité forte (la famille, par ex.)? Et que dans le groupe, les rapports entre les individus sont des rapports entre semblables (ils se considèrent tels dans le groupe), et que ces rapports ne mettent pas fondamentalment en jeu des rapports avec un AUTRE que soi (différent)? En effet, la question se pose parce qu'il peut sembler que le premier mouvent envers un individu que l'on conçoit comme n'ayant rien de commun avec soi (autre que nous même), est sans doute hostile, en tout cas de méfiance.
Voyez sur ce point, Hobbes, Léviathan, chap. 13 (où vous trouverez la fameuse idée que l'homme est un loup pour l'homme), où l'auteur donc considère chaque individu à l'état naturel comme un individu parfaitement autonome qui a ses intérêts propres que l'autre homme peut contrarier, et de ce fait cet autre homme est considéré comme une menace fondamentale : c'est la caractérisation de l'état de nature (fiction censée expliquer la constitution de la société civile), comme un état de guerre perpétuelle.
Il s'agit donc peut-être pour vous d'étudier la notion de guerre qui semble remettre en cause l'idée que les rapports entre les homme sont naturellement "harmonieux", bienveillants.
Mais il s'agit alors de se demander si l'on peut vraiment considérer l'individu comme un être naturellement autonome, si au contraire il n'est pas essentiellement incomplet et de ce fait s'associe avec l'autre homme (voyez sur ce point Aristote, Politique, qui voit dans l'amitié le lien social -naturel- par excellence). Et l'autre chose à exmainer est la façon dont l'homme perçoit l'autre homme : peut-il vraiment considérer qu'il n'a rien de commun avec lui? N'est-ce pas contradictoire pour l'homme d'haïr l'autre homme (la haine est impliqué dans le rapport violent qui s'instaure), étant sans doute son semblable (voyez sur cette contradiction qu'enveloppe la haine, Spinoza, Ethique III, 47 par ex.)?
Il s'agit donc de s'interroger en dernière analyse sur le sentiment que suscite autrui en nous (voyez Spinoza : on s'identifie affectivement à l'autre homme jugé semblable à nous, Ethique, III, prop 23-26 environ, et voyez Rousseau, Emile, livre IV, début).
Voilà donc qq indications destinées à vous aider à problématiser et à construire un plan.
Bon courage "
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