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Sommes nous tels que nous paraissons aux yeux d'autrui ?

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Sommes-nous tels que nous paraissons aux yeux d'autrui ?

Répondre par l'affirmative à une telle question, c'est accepter de confondre l'être de chacun avec ce qu'il montre de lui-même, c'est réduire l'homme à la surface. Est-ce à dire que nous ne sommes que ce que nous montrons ?
Manifestement non, puisque nous faisons tous l'expérience de ce qu'autrui ignore de nous-même, de ce que nous lui dissimulons...
Pour autant, sommes-nous ce que nous dissimulons ? Comment penser un moi profond, irréductible à ce que nous montrons de nous-même, et qui nous définisse en propre, sans pourtant qu'autrui y ait accès ?
Peut-on penser une identité sans la garantie qu'autrui nous donne de sa reconnaissance ?

Finalement, peut-on opposer - ou identifier à l'inverse - de la sorte, terme à terme, ce que nous sommes et ce qu'autrui sait de nous, voit de nous ?
Comment penser que nous sommes ce que nous montrons, sans nous réduire à l'apparence que nous donnons de nous-même ? Comment penser que ce que nous est inaccessible à l'oeil d'autrui, tout en affirmant que ce qu'il sait de nous est d'abord et avant tout l'expression de cet inaccessible identité ?
(songez à ce que Bergson signifie par le terme de "durée")

N'oubliez jamais, surtout, de formuler une problématique avvant d'essayer de constituer un plan. Une dissertation est une démonstration, et l'on vous jugera sur votre capacité à répondre à la question que vous formulez en introduction.

Bon courage.
Votre plan est excessivement sommaire, vous ne pouvez pas obtenir un plan sans avoir formulé une problématique précise.

Références :
. Le personnage de M. Homais dans Madame Bovary : l'homme qui ne se soucie que de lui-même, ie que de l'image de lui-même que les autres lui renvoient.
. Sartre : La mauvaise foi. L'exemple du "salaud", le "gros plein d'être", le dictateur qui pose face à sa glace, l'homme qui voudrait s'identifier en tous points à l'image de lui-même qu'il veut donner, que les autres lui renvoient.
. Bergson : La différence entre le "Moi profond" et le "Moi social". (Voir le Rire, III, le passage consacré à l'artiste commel'être du singulier.)
. Proust : Contre Sainte-Beuve. Reprise de l'alternative bergsonienne "moi social" / "moi profond".
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