en une : Le raisonnement par récurrence

"l'oubli n'est-il qu'une entrave à le pensée ?"

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"L'oubli n'est-il qu'une entrave à la pensée?"

Peut-on réduire l'oubli à ce qui entrave la pensée ? Si tel est le cas, alors on confond la pensée avec le souvenir absolu de tout ce qui est. La pensée ne part pas de rien, mais elle ne consiste pas dans le seul souvenir. Or c'est ce qu'il faut penser pour considérer que l'oubli n'est qu'une entrave à la pensée...
La formulation du sujet invite à comprendre en quoi l'oubli est une entrave à la pensée, mais aussi à comprendre en quoi il peut en être l'auxiliaire... Pour cela, je vous renvoie à la seconde considération intempestive de Nietzsche, au concept nietzschéen de "grande santé", vertu de l'oubli.
Le thème du mouvement est essentiel à votre propos. Une pensée qu'entrave l'oubli est une pensée statique.
Songez à la thématique platonicienne de la réminiscence, de l'anamnèse. L'oubli est la condition de la pensée, parce que la pensée est le ressouvenir des vérités que nous contemplions avant de nous incarner dans un corps.
Songez à la critique montagnienne d'une éducation exclusivement tournée vers l'apprentissage d'un savoir rigide, exclusivement axée sur la mémoire. (Tête bien faitre / tête bien pleine. Livre I des Essais, chap. 26).

Que reste-t-il de la pensée si l'on réduit l'oubli à une entrave ? Comment la pensée trouve-t-elle son profit, voire sa raison d'être, dans l'oubli ?

Bon courage. "
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