en une : Le raisonnement par récurrence

Urgent : dissertation

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
La difficulté du sujet consiste à définir cette solitude qui nous permet d'être nous-même. Car une question se pose immédiatement : a-t-on vraiment la possibilité d'être seul? Ne vit-on pas en société, avec d'autres hommes? Et vivre avec d'autres hommes, cela implique-t-il nécessairement l'impossibilité d'être soi-même? Et même, faut-il être un Robinson solitaire pour être vraiment soi-même?
Le problème que pose le sujet concerne la nature de mes rapports avec autrui quand il s'agit pour moi d'affirmer un être propore, autonome. Or en effet la question se pose quand on considère l'influence et l'ascendance qu'a l'autre sur moi-même (formation de mes opinions, mes façons de vivre imitées souvent d'autrui...). Il faut en effet reconnaître au coeur de la définition de mes rapports avec autrui un phénomène d'imitation (voyez Spinoza, Ethique, III, 20-26 : le thème de l'imitation affective : pour la seule raison que j'imagine l'autre en face de moi être mon semblable, et cet autre je le vois affecté d'un certain sentiment, je vais à mon tour éprouver ce sentiment).
Il semble donc que pour être soi-même, juger par soi-même, il faille introduire une certaine distance critique à l'égard de l'autre pour reconnaître son propre être(voyez Descartes, 1ère et 2è méditations; voyez aussi la critique de Pascal concernant le souci de plaire aux autres -le souci de gloire en fait, Pensées, édition Brunschvecg, pensée n° 147 : "Nous serions de bon coeur poltron pour en acquérir la réputation d'être vaillant", et pour Pascal, ce souci d'affirmer un être imaginaire pour le seul bénéfice d'être reconnu par autrui est "la marque du néant de notre propre être"; voyez aussi dans la même perspective morale, Rousseau et le thème de la dénaturation de l'homme des sociétés opposées à l'innocence des origines : Second discours (sur l'inégalité) et Emile, livre IV, début).
Et cependant, il faut bien se demander si la solitude, l'éloignement des autres hommes, est une véritable condition pour affirmer notre être. Ne naît-on pas entourés d'autres hommes, dans une communuté? Et cette communauté n'est-elle pas nécessaire à l'épanouissement de mon être? Après avoir posé de telles questions, il semble en effet possible (voire nécessaire) de reconnaître qu'il est de ma nature de vivre avec d'autres hommes (mes semblables) car seul je ne puis rien, je ne suis rien (voyez sur ce point par ex. Aristote, Politique début : l'homme étant un individu incomplet a besoin de se lier à d'autres hommes et de constituer une cité dont le ciment est l'amitié).
Voilà donc qq indications destinées à vous permettre de problématiser et de construire un plan.
N'hésitez pas à soumettre votre plan.
Bon courage

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