en une : Le raisonnement par récurrence

Quels temoignages vous ont laisses vos grands parents,oncles et tantes,voisins ages, des deux guerres?comment les on ils vecues?

Histoire (college, lycee) > sujets expliqués - 11/02/2008 - correction
                
Bonjour,

Il s’agit en effet d’un devoir peu commun, et peu facile à réaliser, surtout si vous n’avez pas effectivement de « personne réelle » à interroger pour avoir une base. Mais l’essentiel va être la façon dont vous allez structurer ce témoignage, votre expression et les thèmes que vous allez aborder. J’aurais par contre une réserve sur le sujet : il est quasiment impossible d’avoir un témoignage de la Première Guerre Mondiale, puisqu’il n’y a plus qu’un seul poilu en France aujourd’hui ; de plus, il est aussi difficile de trouver quelqu’un qui ait vraiment vécu les deux guerres et puisse vraiment témoigner (avoir eu deux ans pendante la guerre de 14-18 ne permet pas d’apporter un réel témoignage). Si vous devez rapporter ceci à l’écrit, sous forme d’une interview, je vous suggère d’opter pour une solution assez simple : imaginez que vous interviewez votre grand-mère par exemple sur la Seconde Guerre Mondiale. Comme il s’agit d’une interview, il va falloir relater vos questions, vos orientations dans l’interview, et surtout donc les réponses.

Voyons à présent comment on peut structurer cette interview et quels thèmes peuvent être abordés, à travers quel type d’éléments. Tout d’abord, il faut une partie présentation, une question introductive, qui amène la personne à situer le contexte, par exemple « Grand-Mère, quel âge avais-tu pendant la guerre et où habitais-tu ? ». Il s’agit simplement de poser le contexte, pour que tout soit clair pour la suite, que les éléments de base soient pour la compréhension de la suite. Par exemple, la grand-mère pouvait être jeune fille / jeune femme au début de la guerre, 18/20 ans par exemple, et habitant par exemple à la campagne.

Le premier thème à aborder est la vie quotidienne : à la campagne, les gens étaient moins touchés par les rations de nourriture et les privations qu’en ville (petit marché noir, toujours possibilité de cultiver ses propres légumes avec toujours quelque chose à manger etc.). La situation était donc différente entre ville et campagne. La situation a aussi évolué après la capitulation française, la défaite de 1941, et la fin de la ligne de démarcation en 1942, fin de la séparation entre zone libre et zone occupée. Vous pouvez ensuite décrire la peur qui régnait malgré tout, peur des contrôles, des arrestations, des dénonciations (climat un peu délétère) ; il y avait aussi le couvre-feu à partir du début de soirée, peu d’animations, de vie culturelle, beaucoup de choses se faisaient cachées.

Vous pouvez ensuite évoquer des problèmes moins quotidiens, plus sociaux-politiques : un mari ou un frère parti au S.T.O par exemple (Service du Travail Obligatoire, travail forcé par les jeunes hommes effectués en Allemagne pour payer l’occupant), la cache d’enfants juifs ou de résistants (tracts sous le manteau, aide au sabotage de trains, cache d’aviateurs sautés de leurs avions attaqués par les Allemands etc.). Je vous renvoie vers les nombreux sites Internet qui évoquent ces nombreux points, souvent à travers des exemples précis, parfois assez célèbres, et dont vous pouvez vous inspirer. Vu votre sujet, il faut insister aussi sur le ressenti de la personne, le climat général, plein de peur, d’inquiétude, d’incertitude sur le lendemain. Vous pouvez aussi aborder le problème des camps, car à l’époque, surtout à la campagne et en dehors de Paris, on soupçonnait peu ce qui s’y passait. C’est une fois l’après-guerre arrivée et la libération des camps intervenue, que les gens ont interprété les signes ressentis pendant la guerre (telle personne jamais revue etc.), l’étoile jaune aussi etc. Il peut donc aussi y avoir un aspect rétrospectif dans ce témoignage sur cet aspect très dur. Comme cela, vous avez la vie quotidienne, les problèmes plus globaux de la société, et l’analyse d’un thème a posteriori, dramatique et qui va au-delà de ce qu’ont vécu les Français au quotidien pendant cette guerre. Concernant la fin de la guerre, vous pouvez aussi évoquer les combattants partis sur le front de l’Est, dont certains ont été prisonniers et avaient des « marraines de guerre », des femmes qui écrivaient aux prisonniers français voire leur envoyer des colis, et à la Libération, certains couples se sont ainsi formés. Lorsque les prisonniers ont été libérés, on a aussi vu des défilés dans les villages etc. Dans certains villages de campagne, l’église était aussi un lieu de rassemblement et symbolique, la vie religieuse, encore très présente, continuant malgré tout.

En résumé, pensez à rédiger quelques questions pour amener les thèmes et relancer la narration et essayez d’aborder les thèmes ci-dessus du plus simple au plus complexe : vie quotidienne, travail, guerre en elle-même, Libération etc. Voilà pour les points essentiels de fond et de forme. Pour le détail des thèmes, regardez dans votre manuel d’histoire et sur Internet, vous pouvez trouver sans problème d’autres points avec témoignages, anecdotes et réflexion pour compléter tout ceci. Ce n’est pas un travail évident encore une fois, mais avec cette armature, vous devriez pouvoir finaliser ce devoir à partir d’informations documentaires trouvées par ailleurs.

Bon courage et bon travail.
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