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Dissertation en histoire

Histoire (college, lycee) > sujets expliqués - correction
                
Question: la République française de 1875 à 1918.
Je vous réponds donc dans l’urgence : tout d’abord quelques mots sur votre problématique : s’interroger sur la mise en place du régime républicain est légitime ; par contre ne parlez pas d’irréversibilité. Cela donne une vision déterministe, inexorable qui est a-historique. Vous pouvez aussi vous poser la question : comment expliquer la longévité de la 3ème République.
Votre découpage chronologique se tient ; faites bien apparaître dans votre annonce de plan, les 3 parties : une difficile mise en place/ la république confrontée aux crises / la marche à la guerre et le 1er conflit mondial.
Dans vos 2 ères parties, faîtes apparaître les facteurs d’instabilité qui fragilisent le régime (mais qui sont autant de preuves aussi de la souplesse, de l’adaptabilité des institutions) : la conjoncture économique défavorable années 1880- milieu années 1890 ; l’instabilité ministérielle et les scandales (affaire de la compagnie du canal de Panama 1892) qui ternissent le régime (corruption de députés); les oppositions politiques : les catholiques, les anarchistes (assassinat du président de la république Sadi Carnot 1894).
La crise boulangiste : elle illustre l’existence d’un vaste mouvement de mécontentement (hétérogène : royalistes, républicains) à l’égard du régime qui se cristallise autour d’un personnage : le général Boulanger. Un militaire très populaire du fait surtout de son discours « revanchard » qui est écarté du gouvernement ce qui lui permet d’être élu à Paris en 1889 ; cependant son programme vague, son manque de talent politique ne débouche sur rien (on parle d’attentisme) ; il cesse alors de représenter un danger pour le régime.
L’affaire Dreyfus est d’un intérêt majeur : une erreur judiciaire qui débouche sur une crise politique sous-tendue par un conflit idéologique primordial. Cette crise permet d’évoquer l’ambiance internationale (espionnage au profit de l’Allemagne), les affrontements politiques (ligues d’extrême –droite), la place de l’armée, la résurgence de l’antisémitisme, le rôle de la presse et des intellectuels (le terme apparaît à cette époque) et le clivage de la société française.
Votre 3ème partie : indiquez bien que l’existence de la république n’est plus menacée dans les années 1910. La montée de la tension internationale permet de parler de climat de paix armée. Antagonisme entre un nationalisme de droite et une extrême gauche socialiste pacifiste et internationaliste (Jaurés).
La République dans la guerre : la notion clé est celle d’Union sacrée. Le régime s’adapte aux conditions nouvelles (le conflit s’installe dans la durée, l’Etat s’implique tjrs plus dans l’éco de guerre) ; les formes institutionnelles résistent bien à qqs nuances près : les libertés sont encadrées, la censure est justifiée par des préoccupations stratégiques (lutte contre espionnage, contre le défaitisme). A période exceptionnelle, mesures exceptionnelles : cependant le bilan est positif : le régime survit à la guerre, il en est même victorieux.
Quelques remarques en vrac : corrigez votre référence à Fachoda : ce n’est pas une bataille mais un incident. Et si il y a humiliation, elle est plus que compensée par le fait qu’il permet de jeter les bases de l’alliance cordiale.
Attention aux fautes d’orthographe et aux dates (vous vous trompez souvent 1975 au lieu de 1875).
Bon courage pour le reste, recontactez moi dans l’après-midi si vous pouvez.
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