en une : Le raisonnement par récurrence

"sur l'histoire géo"

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L'idée à mettre en avant est que ces régions, qui furent autrefois des frontières, sont aujourd'hui en contact direct de la dorsale européenne. Tout l'intérêt de ce sujet est de mettre en avant ce changement de perspective, en étudiant le poids du passé et les chances de l'avenir.

1. Dans le passé : des régions frontalières

Depuis leur rattachement à la France, et ce jusqu'en 1940, le Nord et le Nord-Est furent les frontières de la France face à l'ennemi germanique. L'architecture militaire reste prégnante (cf. Vauban), de nombreuses villes sont des villes de garnison, ce qui a des conséquences économiques importantes. De fait, la position frontalière a limité les activités économiques (ex. 1/ En Lorraine, les activités minières n'ont pas entraîné le développement de la métallurgie de transformation, activité stratégique donc dangereuse à proximité de la frontière en cas d'attaque ennemie. ex. 2/ Le Nord et le Nord-Est ont été souvent dévastés pendant les guerres).

CONSEQUENCE : Les axes de communications n'ont pas été conçus de façon à relier les villes frontalières avec les pays voisins. Les axes naturels nord-sud sont peu utilisés. Le réseau de la région Nord-Pas-de-Calais est bien relié à Paris, mais continue de souffrir (bien que la situation s'améliore) d'un mauvais raccordement avec le réseau ferroviaire belge.

2. Nord et Lorraine face à l'ouverture européenne

Avec l'internationalisation des échanges et l'intégration européenne, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les régions frontalières, de périphériques qu'elles étaient, sont devenues centrales, et ce d'autant plus que le Nord et la Lorraine se trouvent au coeur de la dorsale européenne (ou "Banane bleue", pour reprendre l'expression du géographe Roger Brunet).
De fait, les relations s'intensifient. Le Nord-Pas-de-Calais prend conscience de sa position de carrefour entre Paris et le Sud de la Mégalopole flamande. Idem pour la Lorraine, qui compte profiter des atouts de l'axe mosellan.
L'effet de contact se traduit par le développement du travail transfrontalier, la croissance des exportations vers les pays voisins et, en sens inverse, le développement de l'investissement étranger en France (not. dans le Nord).
Ainsi, dans certains secteurs, on peut parler d' "Eurorégion", terme désignant une synergie approfondie entre plusieurs régions frontalières : on peut citer SAR-LOR-LUX ou l'Eurorégion autour du Tunnel sous la Manche (Kent, Wallonie, Bruxelles, Flandre, Nord-Pas-de-Calais)
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