en une : Cours philo : Dieu

L'artiste peut il resté en dehors de son temps et des évènements qui influence la société dans laquelle il vit ?

Francais (college, lycee) > sujets expliqués - 02/02/2008 - correction
                
 L'artiste peut il resté en de revenir au plandocs
   Plan que je propose : I. P lire 
  Bonjour, Tout d’abord lire 
Bonjour,

Tout d’abord félicitations pour votre travail préliminaire, votre plan montre que vous avez bien cerné le sujet et avez bien compris de quoi il relève ici.

Face à un tel sujet (problématique donnée directement sous forme de question), le mieux est en effet d’adopter un plan dialectique : synthèse/antithèse/synthèse, oui/non/synthèse. Un détail quant à la formulation : pour chaque grande partie (les deux premières en fait), on ne s’interroge pas sur le pourquoi l’artiste vit dans son temps ou non, comme votre titre interrogatif le suggère, mais on défend plutôt un point de vue après l’autre, avant d’arriver à une synthèse. Votre plan est donc plus précisément :

I – L’artiste ne peut rester en dehors de son temps et des événements attenants
II – Si, l’artiste peut rester en dehors de son temps (à vous de choisir l’ordre entre I et II, commencez par ce qui vous semble le plus naturel à la base)
III – Synthèse : vers une position particulière de l’artiste dans la société et dans son temps

Vos arguments et exemples sont bons, vous permettent de bien traiter déjà le sujet ; je vous propose quelques compléments et un point de vue parfois légèrement différent afin de vous aider à finaliser votre réflexion et traiter intégralement le sujet :

- partie 1 : il s’agit de montrer en quoi on peut dire que l’artiste est bien dans son époque, plus que pourquoi il l’est, comme le suggère plutôt votre titre, mais vos sous-parties sont elles bien orientées vers cette thèse, c’est bien. Essayez d’élargir la troisième partie à l’engagement dans la société, l’engagement politique comme les exemples que vous donnez, en étant un exemple spécifique (les artistes actuels s’engagent encore actuellement, comme leurs aînés, pour des problématiques politiques, mais aussi sociales par exemple) ; cela débouche ensuite effectivement sur la notion d’engagement que vous évoquez. Dans le premier cas, on est dans le court terme, l’action au quotidien pour changer les choses, dans le second, dans le long terme, une mission plus philosophique avec la volonté de changer des choses de fond. Vous pouvez donc garder vos sous-parties mais en les élargissant un peu à chaque fois : 1) un engagement des artistes au quotidien dans la vie de leur société (politique, social, culturel etc., regardez aussi du côté des philosophes des Lumières : rien que pour Voltaire, on peut penser à l’affaire du collier de la Reine où il est intervenu ou au tremblement de terre de Lisbonne), 2) l’artiste semble être doté d’une mission presque civilisatrice (pensez par exemple à Dyckens qui écrit sur la misère des enfants, des orphelins, pour essayer que son enfance ne soit vécue à nouveau par d’autres). Une différence à noter également est que dans le premier cas, l’artiste agit en général très concrètement, directement, comme tout autre citoyen peut le faire, dans le second cas, il se sert plutôt de son ½uvre pour faire passer des messages et surtout laisser une trace, faire réfléchir, toucher une large audience. Vous avez donc bien cerné cette première partie, mais essayez d’élargir un peu les points de vue et exemples pour chacune des sous-parties et de comparer ces deux points de vue pour montrer comment ils sont complémentaires et que c’est un tout au service de la même cause, plusieurs facettes (long ou court terme, action directe ou par les ½uvres) ;

- partie 2 : oui également pour votre première sous-partie, l’artiste est un être à part à cause de sa sensibilité particulière, de sa mission presque divine de commenter la société et de lui dire des vérités qu’elle ne pourra comprendre que bien plus tard, après sa mort (éternel incompris en son temps en quelque sorte) ; pour expliciter cette idée, un incontournable est Baudelaire et notamment son poème « L’Albatros » qui précise cette vision si particulière du poète justement. Avec cette partie, vous montez ainsi que l’artiste est plutôt fait pour un autre monde, une autre époque, antérieure, l’âge d’or d’avant, si parfait et malheureusement révolu et auquel on pourrait revenir si le poète était écouté (cf. les Romantiques du XIXème siècle, ou les évocations latines et grecques de l’Age d’or justement, comme chez Virgile ou Ovide). Dans un second temps, avec ce bon exemple de Léonard de Vinci (artiste par excellence, complet, ce qui élargit au-delà de la seule littérature, vu le sujet, c’est important), on se tourne au contraire vers le futur : l’artiste vit avec un temps d’avance, veut s’échapper même comme vous le dites ; là encore, vos idées sont bonnes mais essayez d’élargir un peu le champ d’application et les exemples et essayez de comparer ces deux visions, de les relier pour avoir une vue globale pour cette partie : soit vers le passé, soit vers le futur, l’artiste veut toujours s’échapper car il est autre, a un rôle qui fait qu’il ne peut être parfaitement intégré, c’est sa destinée ;

- partie 3 : oui, vos arguments sont bons ; simplement, lors de la rédaction, essayez de ne pas simplement reprendre juste des arguments des deux autres parties, en disant qu’on est finalement à mi-chemin entre les deux ; présentez bien ces arguments de façon à obtenir une vraie réponse adaptée à la problématique, pas une simple juxtaposition de « oui-non-au milieu ».

Très bonne conclusion au final : on est bien dans cette ambivalence influence de l’époque / mission et caractère hors du commun, au-delà de la temporalité. Vous avez bien compris de quoi il retourne et vous le rendez bien au final.

Vous avez donc tous les éléments pour réaliser une bonne dissertation. Essayez simplement d’élargir un peu les champs et exemples de vos paragraphes, ne vous limitez pas, et essayez aussi de relier plus ensemble vos sous-parties pour donner une vision globale de chaque position de façon plus visible. Il vous suffit alors de suivre également les habituels conseils de fond et forme sur l’introduction et la conclusion, sans oublier les indispensables transitions entre parties. Soignez la forme, le reste est là.

Vous êtes très bien parti et je vous souhaite bon courage pour la finalisation de ce devoir.
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