en une : Le raisonnement par récurrence

Pourriez vos m'aider sur cette seconde partie

Francais (college, lycee) > sujets expliqués - 30/11/2007 - correction
                
Bonjour,

De retour, je vous apporte donc comme annoncé plus de précisions sur la seconde partie.

L’objet de cette seconde partie est véritablement de passer des apports concrets (des théories, des écrits etc.) vus en première partie à la troisième que nous avons redétaillée l’autre fois, à savoir la critique littéraire comme garde-fou, vecteur de progrès pour les mentalités, aide à la démocratie, à la vie de chacun, personnellement et dans la société. L’objet de cette seconde partie est donc de voir la critique littéraire en tant que méthode ou exercice intellectuel. Peut-être importe déjà presque les apprentissages précis que l’on peut faire et leurs objets, ce qui importe avant tout, c’est d’avoir réfléchi, de s’être « creusé la tête » pour dire les choses simplement. Il faut donc montrer ici que la critique littéraire est aussi intéressante pour la formation intellectuelle qu’elle permet, la façon de penser et de réfléchir, de remettre en cause et de se poser des questions de fond qu’elle permet. Très concrètement, il faut donc s’interroger sur l’intérêt des facultés intellectuelles développés en faisant de la critique littéraire :
- l’aptitude à lire un texte complexe au sens de la compréhension réelle, pas du simple déchiffrage ou de la prise au mot, au premier degré de ce qui est dit ;
- l’aptitude à critiquer (au sens en positif qu’en négatif) ce qui a déjà été dit et écrit sur un texte, la capacité de remettre en cause ;
- la capacité à lier différents textes, si différents soient-ils, entre eux ;
- etc. : demandez-vous quelles sont les compétences que vous développez quand vous réalisez une étude de texte (car il y a aussi évidemment tout ce qui relève de la forme et de la maîtrise du discours : l’aptitude à utiliser un vocabulaire précis et correct, à construire une démonstration, à persuader, à rechercher des indices, à communiquer, à recouper des éléments divers etc.).

En effet, le but des deux premières parties est d’avoir pu balayer à la fois l’objet précis et concret de la critique littéraire (les idées et théories qu’elle procure) et les capacités intellectuelles (analyse, recherche, expression etc.) qu’elle permet de développer. Ainsi, dans la troisième partie, vous pourrez revenir sur ce que nous avons dit l’autre fois : l’objet concret et l’objet intellectuel se confondent au final et ont la même finalité : on montre alors que la critique littéraire a un rôle majeur à jouer dans nos sociétés et leurs mentalités.

Pour aller plus loin dans cette seconde partie, je vous suggère de repartir de la chose suivante. Nous avons montré que les capacités développées sont de deux ordres : de fond (la pensée, la rigueur, la façon de raisonner et de réfléchir) et de forme (obligation de s’exprimer clairement et précisément, d’ordonner ce qu’on veut faire passer comme message etc.). Ce peut être le début de votre deuxième partie. Dans un second temps, il peut aussi être intéressant de montrer qu’il y a des ponts avec d’autres disciplines et que cela s’adapte à beaucoup d’autres domaines, comme les sciences et les mathématiques par exemple (on retrouve la notion commune de démonstration, même si dans un cas on est plus dans la persuasion, en jouant un peu sur les sentiments, et dans l’autre dans quelque chose de plus cartésien malgré tout). Un deuxième point peut donc être : en plus, ces facultés sont transposables ; faire de la critique littéraire, c’est aussi de former l’esprit, sorte d’études préparatoires pour aborder ensuite beaucoup de sujets divers sans problèmes de méthode, d’apprentissage et de réflexion. Partant de là, une organisation possible de cette partie pourrait être :

1) la critique littéraire permet bien sûr d’approfondir des qualités et facultés de fond (structuration de la pensée, raisonnement etc.) comme cela paraît le plus naturel ;
2) mais elle permet aussi l’approfondissement des capacités de forme : il faut en effet être aussi capable de faire passer des idées, de convaincre le lectorat (il faut faire des démonstrations logiques, faits et indices à l’appui etc.) ;
3) au final, toutes ces compétences sont transposables (cf. image de la comparaison avec les mathématiques) sur d’autres domaines : elles développent l’esprit, telles des études préalables à d’autres et véhiculent des façons de faire et de raisonner (dialectique, dénonciation et critique de thèses adverses etc.).

Je vous rappelle également le point de transition entre II- et III- que je vous avais signalé lors de votre première de demande de correction : l’idée est donc ici de montrer comment la discipline en tant que telle est finalement très utile pour elle-même. Mais les intérêts démontrés dans ces deux parties ont de plus en plus tendance à se rencontrer, notamment depuis la séparation plus franche des deux types de critique littéraire et l’appropriation du second par les chercheurs, dans la recherche, la capitalisation, la dynamique ainsi créée.

En résumé, on montre en I- et II- deux objets différents de la critique que l’on va joindre et qui vont se montrer complémentaire dans la recherche d’un même but dans le III. J’espère vous avoir éclairé sur une façon possible de traiter cette seconde grande partie, et espère que ces compléments n’arriveront malgré tout pas trop tard pour vous.

Bon travail.
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