en une : Le lexique de français

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Francais (college, lycee) > sujets expliqués - Question simple
                
bonjour j'ai un commentaire a faire surun extrait d' emile ou de l'education de rousseau il s'agit d'un passage du 4 eme livre
j'ai trouvée quelque figure de style, champs lexicaux...
notre professeur de francais nous a dit de suivre l'ordre du texte pour montrer la progression des idées de rousseau chose que j'aimerai suivre mais je n'arrive pas a formuler ma problematique du plus je n'arrive pas a trouver l'effet produit par ce texte
merci pour votre aide

emile ou de l'education

exister pour nous, c'est sentir; notre sensibilité est incontestablement antérieur à notre intelligence, et nous avons eu des sentiments avant des idées.
quelle que soit la cause de notre être, elle a pourvu à notre conservation en nous donnant des sentiments convenables à notre nature; et l'on ne saurait nier qu'au moins ceux-là ne soient innés. ces sentiments, quant à l'individu, sont l'amour de soi, la crainte de la douleur,l'horreur de la mort,le desir de bien etre. Mais si, comme on n'en peut douter, l'homme est sociable par nature, ou du moins fait pour le devenir, il ne peut l'etre que par d'autre sentiments innés, relatifs à son espèce; car, à ne considérer que le besoin physique, il doit certainement disperser les hommes au lieu de les rapprocher. Or, c'est du système moral formé par ce double rapport à soi même et à ses semblables que nait l'impulsion de la conscience. Connaitre le bien, ce n'est pas l'aimer: l'homme n'en a pas la connaissance innée, mais sitôt que sa raison le lui fait connaitre, sa conscience le porte a l'aimer: c'est ce sentiment qui est inné.
Je ne crois donc pas, mon ami qu'il soit impossible d'expliquer par des conséquences de notre nature le principe immédiat de la conscience, indépendant de la raison même. Et quand cela serait impossible, encore ne serait il pas néccesaire: car, puisque ceux qui nient ce principe admis et reconnu par tout le genre humain ne prouvent point qu'il n'existe pas, mais se contentent de l'affirmer; quand nous affirmons qu'il existe, nous sommes nous aussi bien fondés d'eux et nous avons de plus le temoignage interieur, et la voix de la conscience qui dépose pour elle même.si les premieres lueurs du jugement nous éblouissent et confondent d'abord les objets à nos regard , attendons que nos faible yeux se rouvrent, se rafermissent: et bientot nous reverrons ces meme objets aux lumiere de la raison, tel que nous les montrait d'abord la nature: ou plutot soyons plus simples et moins vains; bornons nous aux premiers sentiments que nous trouvons en nous meme, puisque c'est toujours à eux que l'étude nous ramene quand elle ne nous a point égarés.
Conscience!conscience! instinct divin, immortelle et celeste voix; guide assuré d'un être ignorant et borné mais intelligent et libre;juge infaillible du bien et du mal, qui rend l'homme semblable à Dieu, c'est toi qui fais l'excellence de sa nature et la moralité de ses actions; sanstoi je ne sens rien en moi qui m'éleve au dessus des bêtes, que le triste privilège de m'égarer d'erreur en erreurs à l'aide d'un entendement sans régle et d'une raison sans principe.
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