en une : Cours philo : Dieu

Monologue de lorenzo acte 4 scène 5 lorenzaccio

Francais (college, lycee) > sujets expliqués - correction
                
Bonjour,je dois faire le commentaire de ce texte pour vendredi oral du bac de français et je n'ai pas de commentaire et je n'arrive malheuresement pas à le faire :'(

Texte : LORENZO. N'as-tu pas été flattée? un amour qui fait l'envie de tant de
femmes ! un titre si beau à conquérir, la maîtresse de... va-t'en,
Catherine, va dire à ma mère que je te suis. sors d'ici. Laisse-moi !
(Catherine sort.) Par le Ciel! quel homme de cire suis-je donc! Le vice,
comme la robe de Déjanire, s'est-il si profondément incorporé à mes
libres, que je ne puisse plus répondre de ma langue, et que l'air qui sort
de mes lèvres se lasse ruffian malgré moi? j'allais corrompre Catherine
; je crois que je corromprais ma mère, si mon cerveau le prenait à tâche;
car Dieu sait quelle corde et quel arc les dieux ont tendus dans ma tête,
et quelle force ont les flèches qui en partent. si tous les hommes sont
les parcelles d'un loyer immense, assurément l'être inconnu qui m'a
pétri a laissé tomber un tison au lieu d'une étincelle, dans ce corps
faible et chancelant. Je puis délibérer et choisir, mais non revenir sur
mes pas quand j'ai choisi. ô Dieu ! les jeunes gens à la mode ne se fontils
pas une gloire d'être vicieux, et les enfants qui sortent du collège
ont-ils quelque chose de plus pressé que de se pervertir? Quel bourbier
doit donc être l'espèce humaine qui se rue ainsi dans les tavernes avec
des lèvres affamées de débauche, quand moi, qui n'ai voulu prendre qu'un
masque pareil à leurs visages, et qui ai été aux mauvais lieux avec une
résolution inébranlable de rester pur sous mes vêtements souillés, je ne
puis ni me retrouver moi-même, ni laver mes mains, même avec du sang
! Pauvre Catherine ! tu mourrais cependant comme Louise strozzi, ou tu
te laisserais tomber comme tant d'autres dans l'éternel abîme, si je
n'étais pas là. ô Alexandre ! je ne suis pas dévot; mais je voudrais, en
vérité, que tu lisses ta prière avant de venir ce soir dans cette chambre.
Catherine n'est-elle pas vertueuse, irréprochable? Combien faudrait-il
pourtant de paroles pour faire de cette colombe ignorante la proie de ce
gladiateur aux poils roux ? Quand je pense que j'ai failli parler ! Que de
filles maudites par leurs pères rôdent au coin des bornes, ou regardent
leur tête rasée dans le miroir cassé d'une cellule, qui ont valu autant
que Catherine, et qui ont écouté un ruffian moins habile que moi ! Eh bien
! j'ai commis bien des crimes, et si ma vie est jamais dans la balance
d'un juge quelconque, il y aura d'un côté une montagne de sanglots; mais
il y aura peut-être de l'autre une goutte de lait pur tombée du sein de
Catherine, et qui aura nourri d'honnêtes enfants. (il sort.)

Merci MAiresse Mathieu :)
Documents attachés :    aucun document joint.