en une : Le lexique de français

"commentaire de texte sur le joueur d'échecs(lettres)"

Francais (college, lycee) > sujets expliqués - Question simple
                
Je n'arrive pas à faire le commentaire de ce texte, si quelqu'un pouvait m'aider...
Dès ce moment, notre excitation ne connut plus de bornes. Si nous avions été jusque-là sans espoir, la pensée de briser la froide arrogance de Czentovic nous brûlait maintenant le sang. Déjà notre nouvel ami avait décidé du coup suivant. Mes doigts tremblaient quand je saisis la cuiller pour frapper sur le verre. Nous conûmmes notre premier triomphe. Le champion, qui avait toujours joué debout , hésita...hésita, et finit par s'asseoir. Il se laissa tomber à regret et pesammentsur son siège; qu'importe, il cessiat ainsi de marquer physiquement sa supériorité sur nous. Nous l'avions obligé à se mettre sur le même plan que nous, tout au moins dans l'espace. Il réfléchit longtemps, penché sur l'échiquier, si bien qu'on ne voyait presque plus ses yeux, sous les sombres paupières, et il faisait un tel effort de réflexion qu'il en ouvrait insensiblement la bouche, ce qui donnait à sa figure ronde une expression un peu niaise. Au bout de quelques minutes, il joua et se leva. Notre ami murmura aussitôt:
"Bien joué!Il ne se compromet pas. Mais ne vous y laissez pas prendre!Obligez-le à choisir, il le faut, pour obtenir partie nulle; et alors rien ne pourra plus le sauver."
MacConnor obéit. Dans les coups suivants, les deux adversaires se livrèrent sur l'échiquier à un manège auquel nous autres-réduits depuis longtemps au rôle de comparses inutiles-ne comprenions rien du tout. Après six ou sept coups, Czentovic resta longtemps songeur, puis il déclara:"Partie nulle."
Il y eut uninstant de silence complet. Dans le fumoir, on entendit tout à coup le bruit des vagues, la radio du salon nous envoya un jazz, chaque pas résonna distinctement sur le pont; on perçut jusqu'au léger sifflement du vent passant par les interstices des fenêtres. Le souffle coupé par la rapidité de l'événement, nous étions véritablement effrayés de l'invraissemblance de cette aventure. Comment cet individu avait-il eu le pouvoir de faire perdre à moitié une partie à un champion du monde? MacConnor se renversa brusquement en arrière, et poussa un "ah!" joyeux. De mon côté, j'observai Czentovic. Il m'avait semblé qu'il pâlissait déjà un peu pendant les derniers coups. Mais il savait se contenir. Toujours raide et l'air indifférent, il demanda d'une voix neutre, en repoussant de la main les pièces de l'échiquier:
"Ces messieurs désirent-ils faire encore une troisième partie?"

Merci d'avance pour vos réponses "
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