en une : Sujet : causes de la crise de 1929

Dissertation sur montherlant : "la reine morte", "le maître de santiago", "port royal" : drames ou tragédies?

Francais (college, lycee) > sujets expliqués - 19/11/2009 - correction
                
Bonjour,

J’ai lu attentivement le sujet qui vous est posé ainsi que le travail que vous avez déjà effectué. Je crois avoir moi-même traité un sujet similaire en HK1 à LLG…
Je peux vous donnez quelques conseils et vous proposez le plan suivant :
Conseils :
- je crois qu’il faut absolument éviter de construire un plan en trois parties correspondant aux trois ½uvres… Le risque est de traiter chaque ½uvre séparément alors que le sujet invite à voir ce qui fait leur unité et même à réfléchir sur le théâtre de Montherlant en général.
- Concernant votre analyse des pièces, celle sur « La Reine morte » me semble plutôt pertinente ; Pour moi, « le Maître de Santiago » est davantage une pièce qu’un drame ; Quant à « Port Royal », il est difficile de lui donner une étiquette. D’ailleurs, la difficulté de classer le théâtre par sous-genre (drame, tragédie…) peut être posée en introduction : n’est-ce pas une pratique dépassée ?
Plan proposé :
Intro : Il faut bien entendu partir des définitions du drame et de la tragédie. Si vous avez lu « le théâtre et l’existence » (très utile pour le sujet), vous pouvez vous inspirez des quelques critères du tragique qu’il donne (la transcendance, la liberté des personnage, la « poésie »…) pour constituer une « grille de lecture » des trois ½uvres. A partir de ces quelques éléments, on pourrait penser à un plan du type :
I. Les trois pièces s’inscrivent dans un théâtre de la pureté tragique…
On parlera de pureté dans la mesure où les personnages des trois pièces refusent toute sorte de compromission
- deux des pièces se déroulent dans un décor assez dépouillé : « Maître de Santiago », « Port-Royal » (un parloir…)
- thème de la pureté (religieuse, amoureuse…)
- refus de la salissure du monde. Ex : Ferrante tue pour que la pureté de l’enfant reste intacte
II. …mais où fatalité et transcendance (propres à la tragédie) sont absentes
- Montherlant privilégie ce qu’on pourrait appeler l’axe horizontal des relations (relation homme/homme) au détriment de la relation verticale (homme/Dieu) : question de trahison, de fidélité et d’abandon entre hommes
- Mise en scène de couples particuliers humain/humain : parent/enfant ; parrain/protégé etc
- Ce n’est pas la condition humaine (thème propre à la tragédie) qui est l’enjeu du théâtre de Montherlant (mais les rapports particuliers entre hommes).
III. Des éléments tragiques dissimulés
- « Le maître de Santiago » comme seule pièce tragique ? Dans « La reine morte » comme dans « Port-Royal », il y a toujours une lueur d’espoir, un rôle important est donné à la persuasion (tout aurait donc pu s’arranger, ce qui exclue la notion tragique d’inévitable) → seule « Le maître de Santiago » échappe donc à la contingence du dénouement (propre au drame).
- Mais (1) : Une poésie tragique dans « La reine morte » ? (alexandrins, rythme…)
- Mais (2) : La notion d’aveuglement tragique dans « Port-Royal » et dans « La Reine morte » ; ex : Ferrante ne comprend pas le mobile profond de son meurtre (aveuglement à son moi-même), « absurdité » en quelque sorte de s½ur Angélique, qui dit sans foi des « paroles d’habitude »…

J’espère que ces propositions vous mettront sur la bonne voie…Bon courage !
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