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Disserte

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"L'inhumain"
 
Le qualificatif "d'inhumain" revêt évidemment une dimension morale. Il serait absurde d'entendre, par inhumain, le non-humain, l'animalité, sauf si une telle animalité est le fait de l'homme lui-même. Qualifier un acte d'inhumain, c'est le condamner au titre qu'il est monstrueux, qu'il a pour effet d'abstraire l'auteur de l'acte de l'ordre de l'humanité elle-même. Autrement dit, il n'y a que les humains qui sont inhumains. On ne dit pas d'une hyène qui s'acharne sur la dépouille sanglante d'un cerf qu'elle est "inhumaine", sinon par anthropomorphisme. L'inhumain est donc propre à l'humain, ce qui invite à réfléchir sur ce qui fait l'humanité de l'homme. Si par "inhumain" nous désignons ce qui est proprement monstrueux, alors "l'humain" revêt à son tour une dimension morale. Est humain celui qui est digne de l'être. Se conduire en humain, c'est obéir à certains principes qui nous dispensent de mal agir. Il me semble que la question de l'inhumain implique que vous vous demandiez, en jouant sur les différentes définitions de ce qu'il faut entendre par "humain" (définition biologique, mais aussi morale par exemple...), en quoi l'inhumain est humain. L'humanité de l'homme ne se définit-elle pas également, et paradoxalement, par la capacité humaine à se comporter en monstre ?
Pour plus d'informations et de références sur votre sujet, je vous invite à consulter notre fiche thématique sur le mal, ainsi que les textes que nous avons récemment mis en ligne.
Bien à vous. "
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