en une : Cours philo : Dieu

Plan de dissertation (sans intro ni conclusion)

Philosophie > sujets expliqués - correction
                
Votre distinction initiale entre désir et besoin est pertinente mais votre tansition peu claire. Comment expliquer que le désir passe pour besoin : comment cela se traduit-il concrètement et en quoi le désir devient-il nécessaire ? En ce sens, votre première sous-partie répond mal au sujet puisque la question du pourquoi ne voit pas réponse franche. Il faudrait ajouter une phrase comme : on désire ce qui n'est pas nécessaire car cela apparaît comme nécessaire.
Votre deuxième sous-partie est pertinente mais j'ai peur qu'elle soit un peu succincte. Il faudrait approfondir le côté illusoire du désir pour expliquer son pouvoir de séduction.
Votre troisième partie est bien posée (veillez à rester toujours clair).
Il n'y a pas de transition problématisée de I à II, c'est d'autant plus dommage que vous ne commencez pas votre deuxième partie par une idée mais par une référence, ce qui donne le sentiment que vous vous cachez derrière un auteur... Cependant, les deux première sous-parties s'ariculent intelligemment. La troisième paraît assez peu claire et maîtrisée. N'oubliez pas que votre but est de répondre à la question, ce qui n'est pas ici vraiment fait. Je vous joins ci-dessous un autre plan possible pour enrichir votre approche.

Toute problématique se doit de mettre en lumière ce qui conditionne votre réflexion et votre réponse à la question du sujet. Or, ici, il s'agit de savoir en quel sens le désir, qui se définit comme le mode essentiel par lequel l'homme cherche à améliorer son existence, est en même temps affirmation d'un manque et risque de déception voire de frustration. En quelque sorte, les désirs sont-ils essentiels et utiles à l'homme et, si c'est ce n'est pas toujours le cas, faut-il distinguer entre bons et mauvais désirs, entre désirs nécessaires et désirs superflus ?
Compris comme cela, le sujet vous portera d'abord à vous demander (I) ce qu'est précisément le désir (à distinguer du besoin purement animal et non spirituel) et en quel sens il paraît d'abord être une force de l'homme qui peut s'affranchir des conditions immédiates de son existence pour accéder à des projets qui font de lui un être dépassant sa finitude. En ce sens, le désir n'est jamais une nécessité mais est plutôt une exigence de tout homme qui veut conforter son existence. Il n'y a donc pas de nécessité animale mais une forme de nécessité moins massive qui tient au développement d'un confort et d'une vie proprement humains. Néanmoins (II), en concevant que le désir est toujours difficile à contrôler (inconscient) et qu'il se renouvelle sans cesse (tout désir n'est jamais seulement satisfait mais laisse place à un nouveau désir), vous serez conduit à penser que le désir est peut-être superflu par ses objets mais nécessaire en ce qu'il serait la marque essentielle de l'homme. L'homme n'aurait ainsi pas le choix de désirer le nécessaire. Toutefois (III), cette marque est une sorte de misère et non de grandeur, ce qui fait que l'homme devrait apprendre à distinguer, au sein de ses désirs, ce qui dépend de lui de ce qui reste contingent, aléatoire et risqué. Le désir est la dimension tragique de l'homme (au sens grec) dimension à laquelle l'homme doit échapper s'il veut vivre pleinement et prendre possession de son existence. Il ne faut désirer que le nécessaire en comprenant que les objets du désir sont superflus (Stoïcisme d'Epictète par exemple).
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