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Dissertation sur les préjugés

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Ce sujet vous interroge sur la force de conviction du préjugé. Le fait que le préjugé soit indéracinable renvoie à sa capacité à s'enraciner en profondeur dans l'être humain. Il y a donc un paradoxe qui peut vous servir pour constituer votre problématique : en quoi ce qui apparaît comme un préliminaire insuffisant (le "pré" du préjugé), comme une surface, peut-il s'enraciner en profondeur dans l'humain, dans ses convictions les plus intimes ?
Or, on définit classiquement un préjugé comme un "jugement avant", c'est-à-dire un jugement rapide qui est en défaut par rapport au vrai jugement, un jugement qui se situe avant une analyse approfondie et auquel il manque une preuve et une démonstration solides. Cette définition voudrait donc dire que s'il y a des préjugés indéracinables, c'est que ce sont des préjugés qui emportent immédiatement l'adhésion de l'esprit et confortent des idées déjà présentes. La première partie se construirait donc sur la capacité pour le préjugé indéracinable à trouver un écho dans la raison profonde qui oriente le jugement de chacun. Toutefois, vous pouvez vous apercevoir que ce qui fait la force du préjuge est moins son caractère rationnel (puisque sa force d'analyse manque) que sa capacité à déterminer la volonté à le suivre. Dans la deuxième partie, vous pouvez donc montrer que certains préjugés sont indéracinables car reposant sur les passions du sujet et sur ses caractéristiques irrationnelles. Enfin dans une troisième partie, vous pouvez montrer que de tels préjugés ne sont jamais fondamentalement indéracinables parce que renvoyant à des peurs et à des absences d'esprit critique. En d'autres termes, vous pouvez montrer que le préjugé reste toujours insuffisant par rapport à ce que serait jugé (de façon rationnelle ou non). Le préjugé est toujours la surface d'autre chose, ce qui implique qu'aucun n'est parfaitement indéracinable, du moment qu'on se place sur le même terrain que lui.

Pour la première partie : vous pouvez défendre la force du préjugé en montrant qu'il repose sur l'évidence (a), qu'il évite à l'esprit de se fatiguer (b) et qu'il nait de ce que l'on sait déjà et se conforme ainsi à nos convictions préexistantes (c).
Pour la seconde, que la force passionnelle du préjugé dépend du fait qu'il a une force de séduction qui repose sur nos goûts (a) nos envies (b) et plus généralement nos façons de ressentir subjectivement les choses (c).
Pour la troisième, vous pouvez défendre l’idée que les préjugés sont toujours déracinables parce qu’ils ne sont fondés que sur la peur (a), le manque de confiance (b) et l'absence d'esprit critique (c).
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