en une : Sujet : causes de la crise de 1929

Ne travaille-t-on que par intérêt ?

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Votre dissertation est assez maladroite car vous compliquez un peu artificiellement les problèmes en posant une définition trop restreinte de l'intérêt. Dès lors, vous passez du travail comme intérêt au travail autre sans que l'on puisse distinguer les différences réelles. Il n'est pas sûr qu'une définition claire de l'intérêt vous permette de l'évacuer aussi vite. Demandez-vous s'il ne s'agit pas d'un intérêt même dans le loisir le plus hédoniste… Quoi qu'il en soit, j'ai jalonné votre dissert de remarques comme je l'aurais fait avec mes propres copies. Pour ce qui est de la note, cela dépend du niveau de votre classe mais je pense que, tant pour des questions de méthode (vous n'utilisez que peu d'exemples et vos raisonnement manquent de clarté) que pour des questions de fond (celles que j'évoque plus haut), je vous aurais attribué entre 8 et 10 / 20.
Bonjour, Pouvez-vous corriger cette dissertation et l'évaluer par une note. Merci Ne travaille-t-on que par intérêt ? Travailler n'est pas une chose, une action à laquelle tous les êtres sont soumis, les animaux par exemple ne travaillent pas, ils n'ont pas une vision qui cherche à faire quelque chose dans un but précis. Cette affirmation paraît contestable dans la mesure où vous ne la justifiez pas (comme si cela allait de soi que le travail participe d'une intention, d'un but).
Le travail est donc une action dont l'espèce qui le possède sait porter un jugement et raisonner. Mais doit-on limiter le travail à cette vision ? De plus, tout être humain est, dès sa naissance un futur travailleur, celui-ci aura un travail, le considérera-t-il comme une simple obligation d'une société (intérêt) ou alors, comme une nécessité pour tout homme apte à raisonner et à fournir une certaine réflexion ?
On voit mal ici la distinction entre obligation et nécessité : il serait plus pertinent de distinguer obligation pour la survie et épanouissement de l'individu. On peut se demander alors si le travail ne restreint pas l'individu au point de l'enfermer dans une vision au-delà de laquelle il n'y a que l'intérêt de ce même travail ? Peut-on considérer que le travail n'apporte et ne donne que le simple produit des actions mises en place par l'être humain ?
Votre problématique reste assez confuse et vous ne donnez pas l'impression de clairement vous poser la question des limites d'une conception utilitariste du travail.
Nous verrons dans une première partie le besoin (inévitable ?) de travailler et ensuite le travail et la pensée, les aspirations humaines.
Votre seconde partie n'est pas claire : on ne voit pas où vous voulez en venir.
La nature a mis à disposition envers toutes les espèces, les moyens de subsister (abris, nourriture…) et tous s'adaptent selon leur capacité. Or cette quête, recherche ne peut être considérée comme du travail. L'espèce humaine, et ce depuis la préhistoire, utilise des outils et a dû fournir un effort pour parvenir à obtenir ne serait-ce que sa nourriture. Le travail semble contraignant et pénible (même si on prend en compte ici tout type de travail) et donc il serait logique de penser qu'une vie sans travail serait la vie réellement espérée et dont on ne pourrait que rêver. Les grecs avaient même établi cet état de fait de ne se consacrer qu'aux choses dont ils voyaient un intérêt (politique, philosophique)
cela est réducteur, d'autant plus que l'on parle de travail intellectuel
et laissaient les besognes aux esclaves. Mais même si ces personnes étaient des érudits dans divers domaines, le travail leur faisait défaut, non dans le sens où ils ne possédaient pas les ressources nécessaires (car les esclaves étaient là pour cette raison), mais dans le sens où ils n'avaient pas à subir ce travail, et ne pouvaient pas ainsi se rendre compte réellement du plaisir pris à prendre repos de cette action, ou à se divertir. Nous avons pu observer dans l'histoire, des situations dans lesquelles, l'esclave devenait le maître du maître, et le maître, l'esclave de l'esclave alors que ce dernier n'avait pas le jugement ou le raisonnement meilleur que son maître
il faut essayer de fonder la dialectique du maître et de l'esclave chez un auteur plutôt que la plaquer comme si elle venait de vous-mêmes.
Or, une chose les sépare : l'un travaille. Celui-ci n'est donc pas qu'une simple action pour un profit, un intérêt. On peut donc voir que le travail apporte à quiconque des choses qu'on ne soupçonne pas et qui sont partie intégrante de l'être humain. Prenons l'exemple d'Adam et de Eve. Ces deux personnes sont donc au paradis et ont donc, semble-t-il la seule possibilité que d'être heureux. Mais alors pourquoi mangent-ils la pomme ? Certains diront la curiosité. Or celle-ci est présente car Adam s'ennuie, il n'a rien à faire, il n'a aucun but à atteindre : il ne travaille pas. Comme disait Kant : « il n'est pas possible pour un homme de rester inactif toute sa vie ». Le paradis aurait été présent si Adam et Eve avaient eu quelque chose pour l'apprécier : s'ils avaient eu par exemple le travail de nettoyer les enfers, ils auraient apprécier le retour au paradis et ses richesses.
Il manque ici une transition
Ne peut-on caricaturer le travail ? Mais il est vrai qu'on ne peut se dire alors que travail et loisir (plaisir) gérés équitablement engendrent le bonheur ! Mais ce serait se tromper en se disant à soi-même que le travail n'est là que pour rendre les choses magnifiques et que rien en lui-même ne nous permet d'évoluer. Or ce travail est autre chose encore que juste une façon de subsister et d'apprécier la vie. Dans tout travail, que ce soit physique ou intellectuel, il y a un effort fourni.
Vous êtes loin du sujet
Celui-ci est unique et ne peut être remplacé par aucun autre. Les jeux, les plaisirs, les loisirs sont des choses que l'on recommence à volonté sans aucun lien entre chacun, sans résultat final, le plaisir seul est présent dans le jeu (qu'on gagne ou qu'on perde). Le travail peut sembler contraignant car il ne permet pas cette « souplesse » qu'à le jeu. Dans le premier, il y a une continuité, tout est lié (le travail laissé peut être repris plus tard). On peut voir en fait deux plaisirs dans cette vie : un plaisir « pur » et intense que l'on a lorsque l'on pratique un jeu. Mais celui-ci est éphémère. Alors que le travail donne à tous (même si notre travail ne nous convient pas) un plaisir sur la longueur et beaucoup plus profond. Ce dernier peut dans certains cas de faire apparaître chez certaines personnes des compétences nouvelles et ainsi de faire évoluer l'espèce vers autre chose. Personne ne me contredira sur le fait que le travail est indispensable à toute vie humaine. Mais vie humaine non dans le sens de survie (recherche de nourriture) mais dans le sens d'évolution et de participation à la création de l'idéal de chacun. L'intérêt ne prime donc pas sur le travail car celui-ci est une activité qui aide les personnes à avancer. Benjamin,TS
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