en une : Sujet : causes de la crise de 1929

L'evident/ correction/ urgent/merci de me repondre

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Vous avez fait un effort considérable de construction et d'argumentation. Néanmoins, vous restez encore largement victime de votre recours aux auteurs. Votre première partie est entièrement cartésienne sans l'être, c'est-à-dire que l'on voit bien que vous avez lu Descartes mais vous n'en restituez pas le questionnement spécifique. De même votre seconde partie amorce un tournant vers Leibniz, mais vous n'en maîtrisez pas les principes.
La solution que je vous propose est la suivante : gardez votre trame argumentative qui passe de l'idée d'une évidence comme critère du vrai (I) à l'insuffisance de ce critère (II). Mais, réduisez votre définition de départ en assimilant l'évident à ce qui se voit, ce qui saute aux yeux pour ensuite expliquer, dans le corps de votre première partie et à l'aide d'exemples tirés de la vision, les modalités de ce critère. Descartes peut alors vous aider à construire votre première partie, uniquement à la condition de ne pas chercher à retracer le parcours initiatique du doute et des préjugés de l'enfance mais en cherchant à définir l'évidence avec lui. Vous parviendrez alors à penser l'évidence comme une saisie directe de la chose par l'esprit. Descartes définit cela comme l'intuition et l'adéquation immédiate de la chose et de l'esprit. Il entend donc par là non une évidence sensorielle mais l'impossibilité spirituelle du doute (dans l'évidence je ne peux pas faire autrement que de penser ce que je pense). Dès lors, vous serez peut-être en mesure d'interroger la perspective cartésienne en essayant de montrer que l'esprit détenteur d'évidence peut être lui-même coupable d'erreur. En effet, en prenant des exemples encore très simples, vous pouvez montrer que ce qui détermine le vrai lorsque je m'aperçois que le baton dans l'eau n'est pas brisé ne consiste pas en une évidence (même spirituelle) mais en une construction du vrai par délibération intellectuelle. Du coup, l'évidence n'est pas un critère suffisant du vrai mais seulement un point de départ dans une démarche qui s'affranchit d'une spontaneité primaire. Enfin, vous pouvez très bien décider de montrer, dans une troisième partie, qu'en fait l'évidence n'est qu'un mot creux qui ne désigne que notre ignorance face aux choses. En effet, n'est évident que ce dont nous sommes incapables de justifier l'existence. En d'autres termes, il n'y a d'évidence que dans la mesure où il n'y a pas de raisonnement produit. L'évidence traduit la volonté de combler un vide entre le sujet et l'objet par une opinion immédiate et irrémédiablement irréfléchie parce que spontanée.
Voilà pour une proposition de démarche à partir de ce que vous avez analysé. Je ne vous fait cette proposition qu'à titre exceptionnel et indicatif car elle dépasse, je pense, largement ce que vous seriez en mesure d'effectuer par vous-même. Toutefois, vous possédez ainsi le type de démarche que l'on peut exiger de vous lors d'une réflexion philosophique. De la sorte, vous voyez bien qu'il s'agit avant tout d'un raisonnement et non d'auteurs. Je vous engage à bien revoir la méthode proposée sur le site afin de comprendre comment ces arguments doivent être mis en scène dans un plan et encadrés par intro et conclu.
Bon courage.
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