en une : Sujet : causes de la crise de 1929

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Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
"L'expérience instruit-elle?"

Tout d'abord, avant de parler de méthode proprement dite, il s'agit de comprendre que le moteur, dans une dissertation de philosophie, c'est l'interrogation. Il faut d'abord s'interroger sur le sujet dans le but d'élaborer une problématique qui justifie le développement. Et dans le développement même, la transition doit être cdonstituée par une interrogation (la partie mène à une question qui fait passer à la partie suivante).
Concernant la problématique : 1°/ sachez qu'une question en elle-même ne constitue jamais un problème : il faut développer la question pour faire apparaître le problème qu'elle soutend; 2°/ un problème (et c'est pour cela que ce n'est pas UNE question) est une contradiction nécessaire, cad deux propositions en apparence contradictoires s'affirment aussi nécessairement l'une que l'autre. Cela justifie premièrement le sujet (il faut en effet commencer par se demander : pourquoi cette question se pose-t-elle?) et deuxièmement le développement dissertatif (alors qu'une question nécessite une réponse qui peut être très courte).
Donc premier travail : la problématique à partir d'une analyse du sujet. Il s'agit ainsi de bien voir que le sujet met en relation deux notions : l'expérience d'une part, et d'autre part : l'"instruction" ou la connaissance que l'on tire d'un apprentissage. Pour commencer à avoir des idées (en plus des indications que je vous donne ici), consultez votre manuel de philosophie, un dictionnaire de notions (il y a le Lalande) et commencez à réfléchir à la façon dont ces deux notions, et plus généralement ces deux champs d'interrogation (l'expérience qui est toujours singulière, c'est le lieu de rencontres fortuites, à partir desquelles on forme des opinions sur les choses qui ne sont pas forcément fondées puisque le point de vue est partiel -tout le monde n'a pas la même expérience, tout le monde ne fait pas les mêmes expériences, etc.; en un mot l'expérience semble être le champ de la diversité et du changement/ la connaissance qui est le fruit d'un apprentissage fait selon des règles, la science étant le modèle cette fois, et la vérité nécessaire et universelle étant le but, ce qui fait que la connaissance s'oppose absolument à l'opinion; voyez sur ce thème Platon, République, VII; Descartes, Méditations métaphysiques, I et Spinoza, Ethique, I, Appendice) s'oppsent et en même temps sont liées : l'expérience est en effet l'occasion de connaissance; d'abord, l'occasion de la connaissance sensible. Ensuite il s'agit de poser, avec Kant, le problème de la connaissance abstraite : qu'est-ce qu'une connaissance qui ne puisse pas être mise en relation avec l'expérience? (Voyez Préface à la deuxième édition de la Critique de la Raison pure).
Mais un autre problème doit être soulevé à son tour : comment peut-on tirer un enseignement de l'expérience alors même que l'expérience est sans cesse changeante? Si, dans l'expérience, on n'a affaire qu'à des cas particuliers, comment la connaissance d'un cas peut m'éclairer sur les autres cas? Y-a-t-il donc des choses qui se répètent dans l'expérience et que je puisse alors apprendre?

Voilà quelques pistes de réflexion pour commencer.
N'hésiez pas demander d'autres précisions, un avis sur votre problématique, une esquisse de plan, etc.
Bon courage

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