en une : Sujet : causes de la crise de 1929

Premiere dissert, comment faire ?

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
"Douter, est-ce renoncer à la vérité?"

Première chose : Il est normal que vous ne sachiez pas comment "philosopher" car philosopher est pour une grande part le fruit d'un apprentissage et une pratique. Donc rassurez-vous, vous commencer.

Deuxième chose : En considérant le sujet, vous commencer par considérer que c'est une question et votre premier réflexe est de songer à une réponse, comme dans une discussion, comme vous dites. Mais précisément, en philosophie, une question (qui peut faire l'objet d'un sujet de dissertation) n'est pas une question qui appelle immédiatement une réponse, au contraire, car une question ne se pose philosophiquement que si et seulement si elle est reliée à un PROBLEME, cad un noeud de questions qui s'impliquent toutes nécesserairement et qui sont, par le fait même de s'impliquer mutuellement, "indécidables" à première vue, ce qui provioque un sentiment de perplexité.
Il ne faut donc jamais commencer par songer à la "réponse", mais il faut commencer par s'interroger, poser d'autres questions. Ainsi contrairement à ce que vous dites la réponse ne peut être oui et non (oui ou non, oui, en un sens, et non en un autre sens, etc.) car d'abord il faut justifier la question, problématiser, ensuite organiser la réflexion en fonction du problème et des enjeux dégagés en forme de thèses (le plan qui est tout entier commendé par la problématique, en ce sens il n'y a pas de plan type, puisque les axes du plan dépendent des questions dégagées au début de la réflexion).
Il faut ainsi commencer par s'interroger sur les termes du sujet (=analyse du sujet) pour comprendre et dégager les liens qu'il y a entre eux : comment se constitue cette équivalence entre douter et "renoncer à la vérité"? Quelle est le présupposé d'un tel lien? Il faut ici chercher du côté du scepticisme et des problèmes que pose le dogmatisme (y a-t-il jamais vraiment la possibilité d'atteindre à la certitude inébranlable?) . Le problème concerne sans doute ici la connaissance (la connaissance humaine n'est-elle pas limitée? Comment l'esprit humain connaît? Ne s'agit-il pas de SES idées, et par conséquent, ne faut-il pas relativiser leur validité?, etc.). Mais précisément nous avons affaire à une question, cad qu'il y a des raisons pour ne pas embrasser si facilement la position sceptique. Quelles sont ces raisons? Cela ne tient-il pas au fait que nous pouvons connaître certaines choses vraiment, que nous pouvons connaître la certitude. Mais il s'agit de savoir comment se réunissent les conditions de la certitude, ce que sont les conditions depossibilité de la connaissance.
Or ne pas douter, est-ce nécessairement connaître? Ne peut-on pas être persuadé de la vérités de propositions qui sont fausses? C'est ici le problème de l'ignorance, de l'illusion et de l'opinion (qui, en s'affirmant, oublie son caractère d'opinion, cad d'idée non fondée). Voyez donc sur ce point Descartes, Méditations (I et II) et Platon (sur l'opinion opposée à la connaissance fondée). Ainsi apparaît l'idée que douter peut-être une "attitude" épistémologique (voyez surtout Descartes et l'idée de doute méthodologique).
Il s'agit au fond de faire porter tout le poids de la réflexion et de la problématisation, non pas sur la vérité à proprement dit, mais sur la notion de doute , notion qui une fois éclaircie vient déterminer l'idée de vérité et de recherche de la vérité (l'enjeu étant :comment l'homme peut-il connaître avec certitude sans que cela soit simplement relatif à un point de vue?)
Voilà donc qq éléments d'éclaircissement généraux sur la philosophie quand on commence et quelques éléments de réflexion pour démarrer votre travail de dissertation.
N'hésitez pas à demander une aide supplémentaire.
Bon courage

"
Documents attachés :    aucun document joint.