L'imaginaire n'est -il qu'un refuge?

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"L'imaginaire n'est-il qu'un refuge ?"

Je vous aide volontiers, mais je préfèrerais que vous me donniez un plan.

Vous devez distinguer l'imaginaire, de l'imagination, en cela que l'imaginaire désigne le domaine des images mentales qui n'ont pas de correspondant avec le réel. Autrement dit, l'imaginaire relève de ce que Bergson appelle "l'imagination créatrice".
Que signifie, ou qu'implique, la réduction de l'imaginaire à un refuge ? L'imaginaire a-t-il pour vocation de nous détourner d'une réalité sinistre ? La notion de "refuge" n'est pas innocente, vous devez en étudier les connotations (songez, par exemple, à "l'asile de l'ignorance" dont parle Spinza dans L'Éthique, I, Appendice). Qu'est-ce qu'un refuge ? Pourquoi faut-il se réfugier ? À quoi voulons-nous échapper ?
Je vous invite, pour mener à bien cette réflexion, à vous attarder sur la Première Section des Fleurs du Mal, Baudelaire y montre à la fois comment l'imaginaire constitue un refuge, et comment un tel refuge n'est jamais que la réalité elle-même, seulement raffinée, harmonisée... En d'autres termes, si l'imaginaire, qui agence de façon inédite des éléments de la réalité, ne saurait être réduit à un refuge, n'est-ce pas parce que l'idée-même d'un refuge est imaginaire ? On ne s'affranchit pas de la réalité, et l'acte-même de vouloir s'en affranchir participe de la réalité...
À l'inverse, voyez la position de Sartre dans son essai sur L'imaginaire, notamment la différence qu'il établit entre mémoire et imaginaire, qui est la différence qu'il y a entre le mémorialiste et le poète... Nous en reparlons quand vous le désirez.

Bon courage, bien à vous.

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