en une : Sujet : causes de la crise de 1929

De l'aide svp !!!!!

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
"Être libre, est-ce faire ce qui nous plaît?"

A priori, rien de plus évident qu'une telle question. Oui, bien sûr, être libre, c'est faire ce qui nous plaît... Mais une analyse plus précise des termes de votre sujet invite à nuancer cette première position.
D'abord "ce qui nous plaît" renvoie à ce dont le spectacle ou le contact nous procure du plaisir. Sommes-nous libres d'éprouver ou non du plaisir face à quelque chose ? Vous devez distinguer "ce qui nous plait" de ce "ce que nous voulons", ça n'est pas exactement la même chose. Si votre sujet était "être libre, est-ce faire ce que nous voulons", il porterait quasi-exclusivement sur la question de la souveraineté de ma volonté... Ce n'est pas le cas. "Ce qui nous plaît" est une expression, certes, qu'on emploie souvent en lieu et place de "ce que nous voulons", mais qui revêt également une dimension affective. Autrement dit, quand quelque chose "me plaît", je ne suis pas libre de la trouver plaisante ou déplaisante. Je suis séduit par elle... Donc, faire ce qui nous plaît, c'est obéir, en un sens, à la logiqued'un plaisir que je ne suis pas libre d'éprouver ou de ne pas éprouve. Je l'éprouve, un point c'est tout.
Par ailleurs, votre sujet porte naturellement aussi sur la question de savoir si ma liberté passe par la réalisation de tous mes désirs. Outre qu'il est certains désirs qui s'imposent à moi et vis-à-vis desquels je ne suis pas libre, il apparaît aussi que je ne peux jamais faire tout ce qui me plaît. S'il me plaît de griller ce feu rouge, la loi m'en empêche... En d'autres termes, si je définis ainsi ma liberté, je m'expose à la voir sans cesse compromise par la loi, ou par ce qu'impose le respect de la liberté de l'autre (s'il me plaît de tuer mon voisin, je n'en ai pas le droit...). Voilà autant d'éléments qui rendent beaucoup plus problématique une question dont la réponse est en apparence si évidente.
À la faveur de cette question, je vous suggère de réfléchir, à partir des auteurs qui critiquent la notion de libre-arbitre (Nietzsche, Première Partie de Par-delà le Bien et le Mal, et Spinoza, Appendice de la Première Partie de l'Éthique) sur la possibilité d'entendre ma liberté non plus comme liberté (illusoire) de faire ce qui me plaît (non seulement, je ne suis pas l'origine radicale de mes actions, mais aussi je ne suis pas libre d'être, ou non, séduit par ce qui me plaît, par mes affects), mais comme capacité à "réformer mes désirs plutôt que l'ordre du monde" (Descartes, Discours de la Méthode, énoncé de la morale provisoire). En d'autres termes, suis-je libre en ce que je fais ce qui me plaît, ou suis-je libre en étant content de ce que je fais ?

Voiilà quelques éclaircissemnts, j'espère que cela vous aidera, envoyez-moi un plan, que nous puissions prolonger cette conversation. "
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