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Philosophie > sujets expliqués - 30/11/2009 - correction
                
Bonsoir Alizée,

Voici quelques pistes pour vous aider à rédiger votre devoir.
Tout d’abord, du point de vue de la méthode, un commentaire de texte philosophique se compose de deux parties :
- la première consiste en une « explication » du texte : il s’agit de délimiter les grandes parties de l’extrait afin de dégager la thèse de l’auteur et de l’expliciter.
- la seconde correspond à la « discussion » : il s’agit de nuancer ou de confirmer la thèse du philosophe en question, en se référent notamment à d’autres théories philosophiques.
Concernant le texte de Spinoza, je vous propose le plan suivant :

I. Explication : la thèse spinosiste de l’illusoire liberté de l’homme en ce qui concerne ses désirs.
On peut voir trois mouvements dans le texte :
1) Spinoza part tout d’abord d’un constat et se réfère à l’opinion générale, à la « doxa » : « la plupart croient… ». Spinoza refuse l’argument de l’expérience et se porte en faux contre cette opinion qui veut que les hommes pourraient contrôler leurs désirs légers. Pour Spinoza, au contraire, les « hommes se trompent en ce qu’ils se croient libres »
2) Son argument est illustré de toute une série d’exemple très concrets qui permettent au lecteur lambda de se rendre effectivement compte que nous ne désirons pas librement une chose.
3) Enonciation de la thèse : Spinoza finit par préciser plus exactement sa thèse en faisant une distinction importante : les hommes sont certes conscients (et donc libres) de leurs actions mais ils ignorent les causes profondes qui motivent ces mêmes actions.

II. Discussion (on peut choisir de défendre et de développer la thèse de Spinoza, comme je vous le propose, ou au contraire de la réfuter) : la volonté de l’homme est en effet sous l’emprise de divers déterminismes
1) Rousseau, dans la Nouvelle Héloïse, dit également qu’ « On ne désire une chose que sur l’idée que l’on en a. La question est donc de savoir ce qui influence cette idée. On peut en effet trouver deux types de déterminismes qui agissent sur notre volonté :
2) Le déterminisme ontologique (dépendant de notre être) : Le plus souvent, ma volonté est déterminée par ce que je suis : il n'y aurait aucun sens à vouloir être plus grand si je n'étais pas petit. Ma volonté n'est alors pas libre ; bien au contraire, elle est déterminée : je ne choisis pas plus de vouloir être grand que je n'ai choisi d'être petit.
3) Le déterminisme social (c’est-à-dire extérieur) : si nous ne sommes pas libres, c’est également parce que nous subissons l’influence d’autrui. Ex : nous pensons désirer une choses mais c’est en fait par imitation inconsciente que nous la désirons (c’est ce qui explique notamment le phénomène de mode : nous voulons avoir le même look que les autres…)

J’espère que ces quelques remarques vous aiderons. Bon courage et bonne continuation. Le professeur Eteech.
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