Conversation avec le cyberprof |
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Enoncé & travail avant correction j'ai un devoir à rendre en philosophie (il s'agit de ma première dissertation de philosophie) et j'aimerais avoir quelques conseils pour m'aider dans mon sujet: les apparences sont-elles trompeuses? merci d'avance | ||||||
Le sujet vous interroge sur la nature de la connaissance et sur ses fondements. En effet, se demander ce que peut signifier des apparences trompeuses revient à se demander dans quelle mesure la pensée est indépendante de l'expérience lorsqu'elle agit, se forge des idées, organise une connaissance. Vous devez donc analyser le fonctionnement de la pensée pour savoir si nous devons obligatoirement recourir à l'expérience lorsque nous cherchons à connaître et si nous pouvons corriger notre perception sensible des apparences pour parvenir à ce qui serait plus vrai que l'apparence. Vous allez donc devoir construire une réflexion qui justifie d'abord le sujet (pourquoi nous arrive-t-il de nous tromper dans l'expérience sensible ?), partie au cours de laquelle vous devez montrer que toute expérience nous met en contact avec des sensations qui apparaissent contradictoires, ce qui nous oblige à distinguer l'apparence de ce qui serait le vrai. On peut ainsi en parvenir à un point de vue rationaliste et innéiste déclarant que la vérité est intérieure à l'esprit humain et dissociée radicalement de toute perception sensible (Platon). Néanmoins, si à l'issue de ce premier temps il paraît difficile de se fier à l'expérience puisqu'elle est contradictoire, en analysant de manière plus précise la constitution de la connaissance, on peut penser que ce n'est pas tant l'expérience qui est trompeuse que l'interprétation que nous faisons des apparences. En effet, il est même possible de penser que l'expérience n'est qu'un donné primitif qui peut contenir tous les contraires possibles. Les apparences nous sont alors trompeuses que parce que mon jugement ne sait pas les interpréter. Ce ne sont pas tant les apparences que ma propre raison qui est en défaut (Kant). Dès lors, nous devons considérer que il faut ordonner ce que nous appelons les apparences plutôt que les rejeter afon de parvenir à fonder la connaissance. Le point de vue empiriste se fonde sur une lecture du monde sensible comme ensemble de phénomènes apparents qui ne sont pas trompeurs par eux-mêmes et dont il faut même affirmer qu'ils sont les seuls éléments d'une vérité que nousd evons construire non pas parce que les apparences seraient trompeuse mais parce que nous sommes limités dans nos moyens d'interprétation du monde. |
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