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D10 "l'espace économique français aujourd'hui"

Geographie (college, lycee) > sujets expliqués - 18/05/2009 - correction
                
Bonsoir,
J’ai corrigé intégralement le travail que vous m’avez transmis. Le contenu me semble pertinent (bien que je ne sois pas spécialiste de géographie) mais il y avait beaucoup d’incorrections grammaticales et syntaxiques (j’ai cru cependant constater une amélioration sur ce point depuis vos derniers devoirs). Cependant, il restent certaines phrases que je n’ai pas pu comprendre (voir la phrase du paragraphe V que j'ai mise entre crochets).
De plus, je voulais vous signaler que vous travail n’est pas assez structuré : votre perd de sa clarté, c’est dommage. En fait, vous rencontré des difficultés de méthode, auxquelles vous pouvez cependant facilement remédier : en fait, il y a trop de parties dans votre devoir et elles gagneraient à être regroupées en paragraphes plus consistants. Pour vous aider, j’ai effectuer des regroupements thématiques (voir ci-dessous) : j’ai pu distinguer cinq grandes parties dans le travail que vous proposez (c’est même un peu trop encore !) mais les derniers paragraphes de votre devoir (que je n’ai pas regroupés) restent très hétérogènes et il faudrait peut-être penser à les intégrer à d’autres parties. Par exemple, le paragraphe sur l’Alsace-Lorraine peut être rattaché à la partie que j’ai provisoirement intitulée « La France, carrefour européen. Enfin, votre introduction (comme votre conclusion) est un peu courte : il vous mentionner les enjeux du sujet, annoncer les différentes parties de votre devoir.
PS : je n’ai pas bien compris le sens de la question que vous posiez sur le mot "aujourd'hui". Dans un tel sujet, "aujourd'hui" signifie bien sûr "de nos jours", c'est-à-dire au début du XXIème siècle. Je n’ai pas eu l'impression que ce mot vous ait gêné pour faire votre devoir...
J’espère que ces quelques indications vous aideront à progresser en dissertation.
Bonne continuation,
Le professeur Eteech

Sujet
« L’espace économique français aujourd’hui »

De nos jours, l’espace économique de la France (métropolitaine) s’inscrit dans un contexte national, européen et mondial.

I. L’espace économique français
La France (métropolitaine) est un espace économique contrasté : elle connaît des disparités fortes. Le PIB par habitant en 2000 à échelle régionale oscillait entre 11 700 et 3600 euros. Les régions au fort PIB par habitant (entre 22 000 et 36 00 euros en 2000) sont celles d’Ile-de-France, de Rhône-Alpes, d’Alsace et de Haute-Normandie. L’Ile de France a elle seule représente 29% du PIB national, 19% de la population, 22% des actifs, soit 1,2 fois le PIB de la Belgique, 1,2 fois celui des Pays-Bas et autant que la Norvège et les Pays-Bas réunis. Huit régions ont un PIB compris entre 20 000 et 22 000 euros : la Bourgogne, le Centre, La Franche-Comté, La PACA, quelques régions de l’Est, de la moitié Ouest et Sud-ouest. On trouve un PIB par habitant entre 11 700 et 19 000 euros dans les régions du Languedoc-Roussillon, de la Corse, du Limousin et du Nord-Pas-de-Calais.
En France, il existe une ligne de fracture importante. La diagonale Le Havre- Marseille partage le pays en une France de l’Est plus productive que l’Ouest (si l’on exclut l’espace très productif de l’Ile-de-France) : en 2000, l’Est représentait 40% du PIB national, l’Ouest 31% et l’Ile-de-France 29%. La partie occidentale est restée plus rurale et agricole tandis que les régions industrielles se sont développées majoritairement à l’Est. La France est également un pays aux espaces hiérarchisés entre centre et périphérie : le centre prend les décisions politiques et économiques et accueille une population importante et riche. La concentration politique se trouve à Paris. Dans les années 1990, on compte trois pôles de concentration économique, où se trouvent la majorité des emplois stratégiques (cadres, cadres supérieurs et chercheurs) : Paris (725000 emplois), Lyon (60 000 emplois) et Marseille (30 000 emplois). Le reste du territoire est constitué de périphéries dites délaissées ou « en marge ». Les périphéries délaissées sont naturellement les moins actives de la diagonale de déprise (encore dite diagonale du vide) : Peu d’emplois sont par exemple offerts dans la zone entre les Ardennes et les Sud du Massif Centrale, véritable centre de la déprise économique où l’on constate une chute démographique. Les périphéries en marges, comme les littoraux, sont plus dynamiques car ce sont des espaces frontaliers orientaux (donc bien reliés à la mégalopole européenne) ou occidentaux (davantage éloignés du centre européen).

II. Un dynamisme français remis en cause par la mondialisation ?
La France jouit de dynamiques à toutes les échelles. Elle est entrée dans l’internationalisation d’une industrie postindustrielle. La France est un pays membre de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC, anciennement GATT) et est entrée dans le monde du libre-échange et de la concurrence au sortir de la deuxième guerre mondiale. L’ex-GATT a largement contribué à l’ouverture sur l’extérieur de l’économie française pendant la construction de l’Europe. L’Union Européenne a supprimé de lourdes taxes douanières intra-européennes, favorisant ainsi le libre-échange. L’OMC a conduit à la mondialisation et la France est aujourd’hui le quatrième exportateur mondial de biens matériels. L’espace productif a été bouleversé par cette mondialisation et ce « outsourcing » (sous-traitance).
Aujourd’hui, la crise que le monde traverse n’est pas sans lien avec la mondialisation. En effet, celle-ci a causé de nombreuses délocalisations d’entreprises en France et en Europe : la sous-traitance bon marché en Chine a par exemple mis à mal l’économie et le marché de la consommation : le consommateur (devenu parfois chômeur) ne peut plus consommer.
Avant la mondialisation, la France recevait de forts capitaux étrangers et l’implantation d’entreprises étrangères (l’ancien partenariat commercial était celui de la triade : Europe, Etats-Unis et Japon), mais la France perd aujourd’hui ses sources de revenus à cause de la délocalisation. La France compte encore de grandes firmes multinationales mais on peut se demander pour quelle durée encore. La crise de 2008 n’est pas terminée. .

III. La France, un carrefour européen
L’espace économique de la France métropolitaine aujourd’hui est indissociable de l’espace économique européen. La France est un carrefour culturel, un territoire ouvert qui présente des atouts européens.
L’espace économique de la France s’est bâti sur l’accueil de populations étrangères qui ont participer à façonner l’espace agricole et industriel français (comme les mineurs polonais). La situation géographique, qui privilégie la riche dorsale européenne, est un territoire ouvert tant à l’échelle nationale qu’à l’échelle continentale. L’équipement et les infrastructures liés au transport (autoroute, trains et TGV) reflètent également une communication nationale, européenne et internationale. Outre sa diversité de reliefs et de climats, la situation de France jouit de sa position de carrefour européen et s’est ainsi trouvée renforcée par son rôle dans la construction européenne.
La France présente un triple visage. Elle est au côté de l’Allemagne une grande puissance économique mondiale, un bon exportateur et tient une place centrale de l’Union européenne.
Les métropoles européennes et les régions métropolitaines qu’elles animent sont en concurrence. Deux facteurs expliquent ce fait : tout d’abord, du fait de la libéralisation, les marchés de capitaux se déplacent dans l’espace mondial à la vitesse des connexions télématiques et vont se fixer là où la meilleure rentabilité est assurée. En second lieu, les interventions de la puissance publique se sont décentralisées, depuis longtemps en Espagne ou en Allemagne, plus récemment en France : les grandes métropoles sont ainsi devenues en partie maîtresses de leur destin et cherchent à s’assurer un développement optimal et durable.
La concurrence que se livrent actuellement les métropoles européennes en terme de développement et d’extension de leurs aires d’influence se heurte à des exigences contradictoires. D’une part, cet affrontement génère sur le territoire européen des déséquilibres au détriment des régions non métropolitaines. D’autre part, la volonté de s’équiper, voire de se suréquiper, (que l’on pourrait qualifier de course à l’accessibilité et à l’attractivité) coûte cher et risque de mettre les métropoles dans des situations d’équilibre financier délicates, les entreprises jouant à fond cette concurrence pour en tirer un maximum d’avantages fiscaux. De façon contraire, une trop grande spécialisation des métropoles les rend fragiles à toute évolution de la conjoncture économique à laquelle elles ne sauraient répondre.

IV. Ruralité et urbanité en France
Si la France conserve l'image d'un pays rural, elle le doit notamment aux performances de son agriculture : un paradoxe pour un pays dont la très grande majorité de ses habitants vit en ville. La ville est d'ailleurs un élément moteur de l'espace, un facteur de dynamiques humaines et de transformations du paysage, où prime l'interdépendance régionale des réseaux urbains.
Une centralisation urbaine comme Paris est un espace économique concurrentiel à l’échelle mondiale : c’est en effet dans la capitale de la 4e puissance économique du monde que siègent de nombreuses organisations internationales. Paris est donc un pôle économique majeur. Cependant, on pense aujourd’hui à décentraliser ces pouvoirs et à aménager des espaces économiques mieux répartis sur l’ensemble du territoire.
Au milieu des années 1980, la création d’un ministère de la Ville se traduisit comme l’expression politique des préoccupations posées par la ville, espace de sauvegarde patrimoniale, de peuplements disparates et de reconquêtes architecturales. La ville devient alors un conservatoire, le front pionnier de nouvelles expériences humaines. La dualité centre/périphérie est le reflet de ces chantiers.

V. L’importance des axes
La position centrale de l’Arc Alpin en Europe rend cette zone stratégique, c’est pourquoi grâce à des routes, voies ferrées et autoroutes les obstacles du relief ont depuis longtemps été surmontés afin de faire une montagne-carrefour de ce qui initialement pouvait apparaître comme une barrière.
On peut dès lors se demander quels enjeux généraux représentent ces axes de communication transalpins. Les axes de communication transalpins sont aujourd’hui un des maillons essentiels de la structuration de l’espace européen : par-delà l’Arc Alpin, ils relient les grands centres économiques européens.
Un moment relégués derrière la route, les axes de transport ferroviaires sont aujourd’hui au centre des préoccupations.
La « barrière physique » des Alpes n’existant pour ainsi dire plus, il s’agit, dans un contexte promouvant le « développement durable », de profiter du passage tout en réduisant les nuisances.
Toute activité économique nécessite de déplacer des matières premières, des produits manufacturés ou des informations en utilisant des réseaux de transports complémentaires. Ceux-ci sont également un élément moteur de l’intégration européenne. L’Union dispose d’un réseau dense qu’il s’agisse de voies ferrées, d’autoroutes, de voies fluviales, de ports, d’aéroports, de tubes ou de câbles.
La question est donc de savoir comment ces différents supports se partagent l’activité et comment ils se complètent. Le transport en Europe se caractérise par la richesse, sa densité et la complémentarité de ses réseaux. [On retiendra également le lent déclin et la reconversion vers les loisirs des voies d’eau terrestre]. Au contraire, les lignes aériennes se densifient et le trafic augmente. La voie ferrée continue sa modernisation au prix de très lourds investissements.
Si l’Europe politique tarde encore à se réaliser, la France et l’Europe des transports avancent quant à elles à grands pas. Il est vrai que les enjeux du développement économique en dépendent. Une nouvelle carte de l’Europe se fait jour où les frontières politiques disparaissent, où les axes et les carrefours des réseaux de transports organisent l’activité économique et l’organisation du territoire, avec une conséquence négative : les régions éloignées de ces axes et de ces n½uds, les villes moyennes à l’écart, sont délaissées aux bénéfices des grandes métropoles.
Le trafic de biens et de personnes a été multiplié par deux depuis 1970. Cela a nécessité une adaptation des différents réseaux de transports. Les 3/4 des déplacements se font par route. L’organisation des réseaux de transport est un héritage des XVIIIe et XIXe siècles. L’essentiel des améliorations depuis une trentaine d’années a consisté à en augmenter le débit afin qu’ils puissent absorber l’accroissement du trafic sans engorgement majeur.
Cela s’est traduit par la création de réseaux à grande vitesse (autoroutes et TGV par exemple). Cependant, les conséquences sur l’espace sont notables : en desservant moins de villes, ces nouveaux réseaux ont renforcé l’attraction et l’influence des métropoles. A l’échelle européenne, ces nouveaux axes permettent à la France de se raccrocher au c½ur économique de l’Europe et en font un lieu de passage obligé.

La volonté d’aménager le territoire remonte à la fin des années 1940 avec l’idée qu’une des fonctions du gouvernement est d’harmoniser la croissance économique sur tout le territoire national. Pour cela, il faut tirer sur plusieurs cordes à la fois (transport, incitations fiscales, décentralisation…). On peut distinguer trois phases successives d’aménagement. Les déséquilibres fondamentaux sont au nombre de trois : la macrocéphalie parisienne, le déséquilibre économique est/ouest et la lutte contre la dévitalisation des espaces ruraux profonds

Avec près de 80 millions de visiteurs par an (soit 11 % du total mondial), la France est la première destination touristique du monde. Cette activité génère un excédent commercial supérieur à 15 milliards d’euros. Le tourisme est donc vital pour l’économie nationale et pour certaines régions dont il a considérablement modifié les paysages.

L’Alsace et la Lorraine, soit le front oriental de la France, sont des régions-carrefour en Europe de l'Ouest. Stratégiques et donc longtemps disputées, ces régions sont encore aujourd'hui des espaces fortement intégrés aux dynamiques européennes. On y trouve ainsi la plus forte proportion de migrations pendulaires transfrontalières de France. De nombreux projets de lutte contre la désindustrialisation et pour la reconversion de sites industriels se mettent en place au niveau européen.

L’espace économique de la Français s’inscrit aujourd’hui entièrement dans l’espace économique européen et international.
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