en une : Sujet : causes de la crise de 1929

Phedre, aveux à hippolyte

Francais (college, lycee) > sujets expliqués - Question simple
                
Cyberprofs n'a pas pour vocation de livrer des commentaires clé en main, mais de vous aider à faire vous-même le travail. Cependant, il y a urgence.
Il vous faut donc montrer en quoi les deux répliques de Phèdre constituent un aveu indirect de son amour.
Commencez par étudier la progression du texte : elle exprime la progression du discours de Phèdre grâce à laquelle elle maquille son aveu.
Dans la première réplique, il est question de Thésée, il est sujet des verbes. Cependant, la substitution que Phèdre fait de Hippolyte à Thésée est déjà en germe dans l'indéfini "on" et le rejet de "Seigneur".
Cette réplique est formée de deux quatrains : entre les deux Phèdre franchit une étape. "il respire en vous", "je vois mon époux en vous" : pour l'instant, il n'y a pas confusion mais souvenir.
L'ambiguïté s'accentue pourtant dans le vers 629 à cause de la disparition de "en vous".
La tirade suivante comprend quatre étapes : vers 634-640 (stade de la comparaison : Hippolyte est comme Thésée); 641-644 ( inversion de la comparaison : Thésée devient le comparé et Hippolyte le comparé); 645-652: stade de la première substitution : Hippolyte prend la place de Thésée dans le désir de Phèdre); 652-662 : deuxième substitution, de Phèdre à Ariane.
Une fois que vous avez expliqué cela, je crois que votre examinateur sera déjà bien convaincu.
Dans un deuxième temps, montrer qu'il s'agit d'un discours de la correction : relevez tous les éléments syntaxiques grâce auxquels Phèdre se reprend (modalités interrogative; répétitions je crois voir, je le vois; connecteur "mais", "non point tel", "et même", "ou", "mais non" )
Montrez ensuite que l'aveu passe par l'éloge de Thésée jeune et d'Hippolyte et le blâme (vers 636-637) de Thésée vieux.
Enfin, dites en quoi cet aveu est un aveu tragique. Il l'est du point de vue de Phèdre parce qu'elle ne contrôle pas son discours qui l'entraîne vers la folie ; il l'est du point de vue d'Hippolyte par la naïveté de sa réplique, teintée d'ironie tragique.

Voilà, je pense que vous avez de nombreux éléments pour bâtir une lecture analytique.

Bon courage.
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