en une : Le raisonnement par récurrence

Olympe de gouges

Francais (college, lycee) > sujets expliqués - Question simple
                
Je suis d'accord avec votre premier axe de lecture : il faut insister sur le pathétique de la situation d'énonciation en étudiant le début et la fin de la lettre qui en fait à la fois une lettre de conseil et un testament. Le lien entre le fils et la mère est affirmé par la phrase interrompue à peine commencée "Je te..." rassemblant les deux pronoms personnels. Cependant, vos deux axes sont trop thématiques, il faut tenir compte de la lettre du texte, des moyens qu'il met en oeuvre pour parvenir à son but, l'émotion (voir la consigne). Il ne s'agit d'ailleurs pas d'une lettre de revendication mais d'une lettre d'accusation. L'accusé est anonyme, ce qui accentue le sentiment d'injustice : étudiez en particulier l'opposition entre les pronoms personnels de la première personne et le pronom indéfini "on", qui reprend de manière impersonnelle "ses ennemis" (elle ne dit pas "mes ennemis", se faisant ainsi représente du peuple, et martyr du peuple) et "les tigres enragés" (ici c'est la métaphoe qui chasse l'identification). Le pathos est aussi prosuit par la structure sérielle de la lettre balisée par des sujets se répétant : "la loi", "je", "on" (alternance qui participe à l'opposition et exprime impuissance et injustice, notez d'ailleurs le constat qu'en fait l'auteur). La lettre est enfin émouvante parce qu'elle donne l'impression, et l'avant-dernière phrase l'énonce explicitement, d'être écrite d'outre-tombe : remarquez le temps utilisé dans "m'ont conduite sûrement à l'échafaud", mais égalemeent l'imparfait et le passé simple, qui se mêlent au présent dans la suite et enfin "J'étais comme en terre".
Voilà, je crois que vous avez beaucoup d'éléments pour amorcer votre travail.
Bon courage.
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