en une : Sujet : causes de la crise de 1929

Le supplément au voyage de bougainville

Francais (college, lycee) > sujets expliqués - Question simple
                
Bonjour Clémentine,

Votre sujet n'est pas facile à traiter car on vous demande d'adopter le point de vue des colonisateurs, c'est-à-dire, pour simplifier, des "méchants". Cependant, il s'agit en fait de retrouver le débat sur la question du bon sauvage. Au XVIIIe siècle, beaucoup, comme Diderot et Rousseau, font l'éloge de l'homme à l'état de nature pour critiquer leur société, mais d'autres, Voltaire par exemple, nuancent cet engouement.
Pour répondre au vieillard, il vous faut d'abord analyser ses arguments. Il dénonce essentiellement la propriété privée, qui entraîne la jalousie et la rivalité entre les hommes.
Les arguments que Bougainville pourrait lui opposer peuvent aller du plus au moins acceptable :
- La propriété privée a du bon : elle permet à l'individu de se développer, de conforter son identité (ex : les nobles se nomment par la terre qui leur appartient).
- La jalousie et la rivalité peuvent être fécondes: elles permettent aux hommes de se surpasser et à la civilisation de progresser.
- Nous voulons vous faire partager les progrès de la civilisation qui sont bons pour l'humanité (c'est que qu'exprime Volatire dans son poème le Mondain)
- Tous les hommes civilisés ne sont pas comme ceux qui vous ont semblé barbares en se battant pour vos femmes.
A l'époque (et même malheureusement encore aujourd'hui), on aurait pu opposer au Tahitien des arguments racistes: vous êtes des sous-hommes et donc nous avons le droit, et même le devoir de vous coloniser. (Vous pouvez vous servir de cet argument puisqu'il s'agit d'un écrit d'invention. Le seul risque est de ternir la mémoire de Bougainville, qui n'est pas un personnage de fiction. Vous n'avez qu'à mettre cet argument dans la bouche d'un colonisateur anonyme).
En espérant vous avoir éclairé, je vous souhaite un bon travail.
Eloïse
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